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Articles

Affichage des articles du octobre, 2014

Dave Cortez & The Moon People - Happy soul (with a hook) (1968)

Un truc qui pète, claque, tape dans tous les sens. Des cuivres échevelés, un batteur en état de grâce (une mine à sample de breaks), de l'orgue qui envoie du bois et un gratteux qui bidouille dans son coin ! Classique !

Bam Bam - Where's your child ? (1988)

Pour Halloween des parents inconscients laissent sortir leurs enfants pour qu'ils aillent ensuite enrichir les dentistes, orthodontistes, nutritionnistes et diabétologues. Mais savent-ils où sont leurs enfants ? Laisseraient-ils sortir leur adorée progéniture s'ils avaient entendu le sieur Bam Bam leur susurrer de sa voix douce et avenante, rehaussée d'une musique apaisante: "Where's your child ?"

Greg Perry - Come on down

12 titres plus suaves et sensuels les uns que les autres; Big Cheese Records frappe fort avec cet compilation. Parmi ces 12 titres Greg Perry et son Come on down dégoulinant de cordes, de regrets et de sincérité dans la voix, mais évitant avec brio l’écœurement et l'outrance. On n'a qu'une seule envie, celle de dire à cette donzelle: " mais retourne avec lui, peu importe les conneries qu'il ait pu faire, ce gars là t'aime ", on s'emballerait surement un peu car si ça se trouve c'est juste un sacré comédien et une véritable crevure, du coup on rajoutera: " tiens nous au courant, juste pour vérifier qu'il n'y a pas eu d'erreur ". Pourvu que ce ne soit pas un psychopathe pervers narcissique sérial-killer !

Jean-Pierre Mirouze - Sexopolis (1971)

Avec un nom qui semble tout droit sorti du Groland, Jean-Pierre Mirouze surprend. Alors qu'on attendait (enfin on n'attendait rien car qui connait Jean-Pierre Mirouze ?) une musique pompière 70's à rouflaquettes et gauldo au bec. Perdu c'est plutôt une guillerette musique de voyage vers une ville qui fleure bon le sexe sans entraves et la partouze bon enfant ... Une idée de lieu de vacances pour gens indécis ?

Cachao - Cogele el golpe (1957/rééd2004)

"Cuban jam sessions in miniature" comme il est annoncé fièrement sur la pochette. Promesse tenue: c'est exubérant, foisonnant, luxuriant, échevelé et classieux. Des merveilles de miniatures qu'il serait dommage de garder poussiéreuses sur une étagère surchargée.

U Mulateru - How many are they ? An Halloween mixtape (2014)

La mort qui rôde; la multitude que nous ne voyons pas et qui pourtant nous entourent. Combien sont-ils tapis dans l'ombre, menaçants, ceux revenus de l'au delà ? How many are they ? An Halloween mixtape by U Mulateru by U Mulateru on Mixcloud

Detroit Executives - Cool off

Se laisser porter, sans trop se prendre la tête, profiter d'une boisson fraiche et regarder sa "fine foxy" shaker son booty et mover ses feets au rythme du beat pour rocker la party. Un peu l'impression d'être dans un peep show quand même ! Mais ne pas bouder son plaisir ! Pour la gente féminine imaginer son "fine fox" dans la même situation, peut-être moins relaxant mais surement beaucoup plus cocasse !

Louie Austen - Hoping (Herbert's high dub) (2002)

Il était une fois un crooner croulant, autrichien et de seconde zone qui se morfondait dans sa médiocrité de bars interlopes, où même les péripatéticiennes et les travelos sur le retour renâclaient à se rendre, ne récoltant pas même des quolibets. Un jour écoutant Ride on time de Black Box il eu une révélation: devenir crooner de house, il fit venir ses potes, le résultat fût désastreux. Il emprunta près de 15012€ à l'Austrian Old Loser Bank et fit appel à des pros dont Matthew Herbert. En deux temps trois mouvement ce dernier lui concocta quelques écrins soyeux pour sa voix et sa carrière fût lancée, avec un succès mitigé sur le long terme étant donné qu'actuellement Louie Austen pour se payer ses Tena maxi absorbantes est obligé de vendre des calendriers de contrebande avec des chats à poils. Triste sort !

Colin Stetson - Those who didn't run (2011)

Ce type est un grand malade ! Tout ce que tu entends il le joue en live tout seul comme un grand, c'est marqué sur la pochette: "with no overdubs or looping" ! Il y a juste quarantedouze micros autours de lui, un putain d'ingé son qui gère le bouzin et Colin Stetson qui souffle continu telle une furie dans un, voire deux sax' en même temps  (dont un baryton  grand comme lui, j'exagère à peine), vocifère, gorgecifère, annone, se tape sur le corps, sur les saxos, les maltraite, les brutalise, se démène comme un diable fou et vain pour faire ce bordel mix improbable de free jazz décapant de techno minimale, de violence contenue, de flash d'adrénaline, de plus de 10 minutes de furie furieuse, une grosse claque dans ta face. Et en plus y a un rhinocéros ! Pendant ce temps la David Guetta et on ne vit rien venir ... Le monde est injuste ! Colin Stetson "Those Who Didn't Run" from Isaac Gale on Vimeo .

RZA - Opening theme (U Mulateru longer edit) (1999)

Ghost dog est un film magnifié par sa bande sonore, avec le RZA au top de ce qu'il sait faire comme hip-hop ténébreux, enfumé et un peu bancal. Dès le début il frappe fort avec son Opening theme livrant ce qui est peut-être sa production la plus vénéneuse. Hélas, car il faut bien un hélas, ce titre est d'une durée scandaleusement trop courte, moins de 2 minutes, du coup malhabilement j'ai tenté de remédier à cela en ouvrant une faille spatio-temporelle qui allonge le temps ...

Gwen Mc Crae - 90% of me is you (1974)

La perfection soul en moins de 3 minutes chrono'. Ligne de basse aux p'tits oignons, batterie simple mais supra efficace, riffs de guitare qui vont bien discrets mais essentiels, cordes tristes mais pas larmoyantes,chœurs bien à propos et parcimonieux, thématique libération de la femme pouvant se lire à plusieurs niveaux et surtout voix avec ce qu'il faut de vécu pour être crédible. Emballez, zou c'est dans la boite !

Unit - The nacoleptic symphony (1999)

Rien que le titre de cet album est un avant goût de festin, une promesse de rêve éveillé et magistral. En fait Unit te convie à une exploration des infinis, qu'ils soient petits, grands, loin, intérieurs, tous seront du voyage. Enfin voyage, transe plutôt tant l'impression d'être dans un état de perception modifiée est présente à l'écoute de cette "symphonie". Un cheminement riche au travers de l'espace, de temps, des confins de l'univers jusqu'à son fort intérieur. Hypnorgasmique !

Dj /Rupture - Lonesome side (feat Lily) (2004)

Alors qu'il fait d'habitude dans le concassage sonique, dans le défonçage tympanique Dj /Rupture lève le pied, garde la basse, sort le saxo qui va bien et s'adjoint un joli petit brin de voix toute en retenue. Les habitués des ses mixes ne seront pas surpris outre mesure (les non habitués aussi vu qu'il y a peu de chances pour qu'ils connaissent son style ...) car au milieu de ses agressions sonores, de sa brutalité rythmique sort impromptu une merveille de douceur (comme Myriam Makeba ou Nina Simone ) inattendue. Donc profitons du calme avant la tempête.

Cannibal Ox - Vein (2001)

Un son froid et novateur, alliant expérimentations électroniques, beats morcelés,  sonorités lo-fi, trop détonnant dans les prods du début des années 2000 (El P n'y est pas étranger) des Mcs qui assurent et se complètent, des paroles avec du sens dépeignant avec justesse, précision et talent les travers de son époque. Definitive Jux, label hébergeur de Cannibal Ox, mais aussi d'El P, RjD2, Murs, des Weathermen ... était véritablement à part et trop en avance pour bénéficier de la reconnaissance qui aurait du être sienne.

IAM - Attentat II (1993)

IAM version mordant gentil, déconneur décontracté du gland. Frais, sautillant (grâce au sample incongru du Muppet Show theme), plein de bonnes vannes (rimes improbables: " c'est pas que c'est moche mais il l'a fait avec l'oreille gôche ", humour potache " après avoir éteint, ooh, rallumé, ahh, éteint, ohh, rallumé, ahh ... ", vannes pouraves " c'est bien beau d'être artiste mais la douche ça existe " de fulgurances " les concentrés de laid "...) et d'un regard acerbe sur le monde de l'art vu de la banlieue par de sympathiques pique-assiettes. Un attentat de haut vol. Une friandise auditive sans excès de sucre !

Combustible Edison - Short double latte (1996)

Les amis ça sent l'insouciance ! Naviguant entre surf musique décadente, easy listening acrobatique, pop des années 60 délicieusement surannée, lounge music noble (et non pas l’infâme brouet vomi par les bars ringards des plages du nord du Royaume Uni), Combustible Edison réussi le tour de force de faire aimer le café avec trop de lait (quelle drôle d'idée de mettre du lait dans le café, c'est gâcher du lait !). Garçon la même chose !

Howie B - Ambidextrous (1995)

Pas de doute Howie B sait distinguer sa droite et sa gauche lui, mais il est même un peu plus finaud que ça, il sait faire des compositions minimalistes et austères sur le papier mais qui en vrai sont des bijoux d'hypnotisme insidieux. Ici tout part de pas grand chose et emmène pourtant son auditeur loin ou profond ça dépend comment il envisage son voyage. P.S.: Howie toi qui sait distinguer ta gauche et ta droite tu pourrais venir expliquer la différence à nos instances dirigeantes, ils ont l'air perdu ces derniers temps ...

U2 - Numb (1993)

En préambule, dans l'ensemble, U2 m'a toujours gavé, surtout depuis que Bono se la raconte sauveur immanent du monde, en plus leur musique est de pire en pire (comprendre de plus en plus chiante). Des plaies par moment ! Reste Numb qui occupe une place à part dans leur œuvre, l'influence de Brian Eno et Flood est perceptible pour ne pas dire prépondérante du coup le titre est sympa totalement déshumanisé, froid, mécanique et distancié.

Jeanette - Porque te vas (1976)

Si ça se trouve je suis en train de faire un blocage sur les chansons en espagnol et je vais finir par acheter des best of de Mecano en me laissant pousser le catogan et mangeant des churros ! Mon addiction ne semble pas si forte. Et puis Jeanette elle a une belle voix douce et fragile avec un petit relent de sensualité. La version française existe également avec des paroles qui n'ont rien à voir ( Pourquoi tu vis dans la langue d'Alain Finkelkraut) en même temps depuis que le Yellow submarine des Beatles s'est transformé en Sous-marin vert je n'attends plus rien de nos traducteurs émérites.

Femminielli - O sodoma (2014)

Il faut sacrement être de mauvaise foi pour mal comprendre de quoi cette bluette cause ! Retour vers les années 80 ! Ambiance slow italo disco torride vintage; va falloir vite faire chauffer la Renault Fuego pour foncer emballer dans les nightclubs borgnes des banlieues interlopes de Milan. Odeur de gomina et de Brut de Fabergé, 501  option poutre apparente, moustache fournie, mocassins pour glands, sans oublier les malbacs et le Zippo, voici pour la version mâle. Mini jupe noire option plein air, bustier y a du monde au balcon, permanente et péroxydage outrancier, maquillage aussi discret que raffiné, Hollywood chlorophylle pour l'haleine, voilà pour la femelle. Ne pas oublier quelques gouttes d'huile d'olive sans quoi sans quoi la sodoma va être dolorosa !

The Bug - Void (feat Liz Harris) (2014)

The Bug montre avec ce titre sa face calme et apaisée, encore que sa version du calme et apaisé et quelque peu inquiétante, il y traine un relent de pas net, il y a un truc vérolé qui a été oublié. Pour résumer la chose c'est comme du Massive Attack période Mezzanine mais en plus sombre et moins joyeux. Par mesure de précaution, nos amis dépressifs sont invités à prendre double dose de leur inhibiteur sélectif de la recapture de la sérotonine favori, la direction déclinant, dans tous les cas, toute responsabilité pour quoique ce soit. Sinon une bonne partie de son nouvel album lui permet de faire entrevoir sa face joyeuse et festive; tout de suite c'est plus ... sanglant !

Le Peuple De L'Herbe - P.H. theme (2001)

Un truc pas trop violent pour un matin avancé rebondissant mais pas trop, moelleux mais pas trop, chanté mais pas trop, des paroles avec du sens mais pas trop (ou alors c'est trop cryptique pour ce matin). Une petite régression quoi !

L'Orchestre National De Mauritanie - La Mone (rééd/2011)

Un (re)découverte de impeccable label Sahelsound (déjà responsable de ce bijou de minimalisme instrumental ): L'Orchestre National De Mauritanie. Avec La Mone nous plongeons dans une sorte de blues lancinant où une guitare sommaire accompagne une flute pendant que le batteur bat et qu'un chanteur se lamente (mais sans certitude mais connaissance en mauritanien étant plus que rudimentaires) et puis peu avant que 3 minutes ne se soient écoulées le morceau se transforme en funk torride avec flute débridée, batteur en folie, guitariste possédé et chanteur partant en freestyle: cette sensation c'est la coke ? Un grand écart jubilatoire ! En plus dans un moment de générosité absolue, Sahelsound te permet de télécharger gratuitement ce petit bijou accompagné de sa face B Kamlat. L'Orchestre National de Mauritanie - La Mone / Kamlat by sahelsounds

White Horse - Bohemian guilty (2011)

White Horse qualifient eux-même leur musique d'" exhumation " , de " revenant gospel " à juste titre. Si Freddy Mercury, le regretté chanteur à moustache et dents de travers du groupe Queen se remettait à chanter aujourd'hui, nul doute que son élocution serait proche de ce que nous proposent les White Horse: des vocaux ralentis, à la diction imparfaite et mal assurée, un peu fantomatiques. Eux ne faisant que mettre en musique ces voix de l'au-delà. Une musique dérangée, putride, désincarnée qui colle bien aux voix. Je n'ai jamais autant aimé Queen ! THE REVENANT GOSPELS - volume III by WHITE HORSE

Slow Bullets - One step ahead (2000)

De la musique de vieux, qui date de 2000, c'est dire l'antiquité de la chose, paru sur un cd (cet objet ancien et désuet qui permettait d'écouter de la musique même pas en mp3, ridicule quoi !) offert avec un magazine papier (un truc sans liens hypertexte, ni vidéos et qui pouvait tacher les doigts ! la honte en somme). Certes ! Mais: 1) les cds c'est pas si mal que ça, au moins ça ne s’efface pas par mégarde et ils permettent de dégivrer un pare-brise quand on n'a pas de raclette à givre, va faire la même chose avec un mp3 ! 2) les magazines papier c'est super utile, va donc te torcher les fesses avec un lien hypertexte quand tu n'as plus de PQ ! 3) la musique de vieux c'est vachement bien, va donc t'éclater comme un taré à danser dans ton salon avec du Keen'V ! Emmerdons le jeunisme décérébré !

Mato - Da funk dub (2014)

Tu as toujours trouvé Daft Punk trop robotique ? Les voici décontractés de la Jamaïque, version dub. Reste plus qu'à espérer que Mato ne porte pas lui aussi un casque, parce que sinon ça va être un peu compliqué avec la fumée des plantes médicinales de l'île.

LFO - Freak (2003)

LFO c'est toute une page de l'histoire de la musique électronique et du label Warp, c'est ce qui était appelé alors bleep music. Enfin c'était car avec la mort de Mark Bell l'attente d'un nouvel album risque d'être assez longue. D'ici là remémorons nous Freak . Tout est dit d'entrée: " This is going to make you freak ! " Et la promesse est tenue: bastonnade de basses, rafales de breakbeats, stridences acides, montées extatiques et descente lente en finale. Il parait que Manuel Valls et Kim Jong-un adorent au point de gober des fraises tagada lors de free party sabbatiques dans la Forêt Noire  et de danser en slip kangourou Éminence jusqu'à des 23h47 ! Les petits fous !

The Mount Fuji Doomjazz Corporation - Erotic love Queen (2009)

Si le jazz est une langue étrangère pour toi, tu peux rester, Sidney Bechet ne reconnaitrait pas sa musique, pas plus que Coltrane d'ailleurs. En fait ce n'est pas véritablement du jazz, mais du doomjazz, soit un peu le même écart qu'entre le rock et le doom métal. A l'instar de son cousin métalleux, le doom jazz est lent, sombre et en plus emprunt d'une certaine solennité qui inspire le respect, ici plus par ses ambiances que par sa technicité. En effet il y est fortement question d'atmosphère, de climat, donc autant te le dire tout de suite le sexe qui transpire de la Erotic love Queen n'est pas l'amour à papa tous les 36 du mois, ni les plaisirs tarifés à pas cher avec les dames en J9 le long des départementales ou encore les escorts très chères maquillés comme des J9 volés qu'on croirait des travelos, non c'est la copulation cérébrale, le sexe des sens des choses sans prix.

Malia - Yellow daffodils (2003)

Finalement il y a du bon chez André Manoukian (la nouvelle star moisie reste toutefois comme un signe indélébile d'infamie) comme le prouve se titre de Malia soyeux et envoutant, il faut dire qu'il est fortement épaulé par Booster et surtout par Erik Truffaz qui y promène son élégante et discrète trompette. Et puis ne pas oublier la voix de Malia qui est fait tout le sel du morceau.

La Maison Tellier - Il n'est point de sot métier (2006)

Quand des français font du blues folk américana soit c'est chiant, soit c'est ridicule, soit c'est bien. Avec la Maison Tellier c'est bien, les origines ne sont pas cachées mais affichées, digérées, en plus ils ajoutent des trouvailles truculentes et une touche d'ironie appréciable lors d'un retournement de dernière minute. Un western et un thriller auditif entre La France, l'Angleterre et les USA.

Las Ondas Marteles - Rima caribeña (2003)

Du jazz cubain pour danser langoureusement sans trop bouger, ni trop s'éloigner du mojito. Finement ciselé, tout en retenue, distillant un jazz exotique sans être caricatural, un véritable bijou de fin d'après midi. A apprécier sans modération. Cuban Playground by Putumayo Kids

Pierre Henry - Divinités paisibles (1967)

Pierre Henry, la musique concrète et/ou contemporaine, les plus timorés sont déjà partis, craignant l’œuvre chiante, prétentieuse ... laissons-les à leurs clichés, ils ne méritent pas ces Divinités Paisibles . Enfin paisibles il faut le dire vite, angoissantes et tourmentées définirait mieux ces divinités et ne pas les rencontrer semble préférable tant elles ne respirent pas l'hospitalité et la bienveillance. Si ce morceau avait été composé aujourd'hui il serait surement classé en dark ambient, au grand désespoir de son auteur, vraisemblablement.

TTC - Pas d'armure (2002)

TTC n'a pas toujours laissé un souvenir impérissable, surtout auprès de la gente féminine, la faute à quelques titres particulièrement misogynes et de mauvaise facture, surtout après leur dernier album qui amène à espérer l'improbable reformation des 2be3. Pourtant leur premier album était prometteur. Flows hallucinés sans queue ni tête, thématiques décalées, featuring variés et surprenants, beat rénovateurs et en pointe: des outsiders sortis de nulle part qui viennent mettre un coup de pied salutaire dans la fourmilière endormie. Le meilleur exemple leur Pas d'armure de plus de 7 minutes (il n'y a ma connaissance qu'IAM qui a fait plus long), un petit piano en boucle, un beat qui part dans tous les sens, les flow speedés de Teki Latex et de Dose One (tant en français approximatif qu'en anglais qui déchire), ceux graves de Tido Berman et HiTek et celui plus anecdotique même si malicieux de Cuizinier, dans tous les cas pleins de trouvailles et images absurde

Lake Soul feat Mathilde - Autour de toi (2000)

Prix Nobel de littérature 2001pour les paroles d'Autour de toi: " Quelque chose se passe autour de toi ", Lake Soul ne se la raconte pas pour autant. C'est vrai qu' il se passe des choses et que quelque chose se prépare , il serait vain de le nier. Lake Soul assisté de Mathilde font le job du vendredi, c'est à dire un morceau sans prise de tête, sautillant à souhaits, joyeux, communicatif,  un peu foutraque et déglingué mais néanmoins simple et funky. C'est pas tout ça mais j'ai mon string à paillettes à enfiler !

Godflesh - A world lit only by fire (2014)

Ne voir Godflesh que comme un pavé dans ta gueule serait réducteur. Cela négligerait le fait que ce pavé ait été au préalable incrusté de verre pillé puis consciencieusement entouré de fil barbelé et aspergé de Tabasco avant qu'un lance-pierres de compétition ne le propulsât vers ta gueule. A World Lit Only By Fire by GODFLESH

Nitzer Ebb - Isn't it funny how your body works (1984/2004)

Pour faire caricatural Nitzer Ebb c'est Depeche Mode qui ne seraient pas des garçons coiffeurs mais des garçons bouchers, ou Depeche Mode avec des couilles diront les plus mauvaises langues. Donc des synthés tranchés, des rythmes martiaux, un chant puissant et affirmé; le tout avec des thématiques en rapport avec l'aliénation de l'individu et la mise en avant de la virilité. De l'EBM quoi !

Sunn O))) - Monoliths & Dimensions (2009)

"Maximum volume yields maximum results" Tout est dit, la musique de Sunn O))) ne s'explique, pas elle se ressent aux tréfonds de son corps. < Monoliths & Dimensions by SUNN O)))

SHXCXCHCXSH - VVVLLLLVVV (2014)

Une machine de combat, dévastatrice, qui avance inexorablement droit devant, un char d'assaut sonore qui rompt les os, broie les corps, qui pilonne sans répit, sans but si ce n'est une dévastation totale du champs auditif. Et un nom et des titre à devenir champion du monde au scrabble !

Dbx - Losing control (1994)

Il y a des jours où il faut qu'une pulsion primale, une colère froide doit sortir. Des jours a devenir un serial killer des plus retors, avec un degré de sophistication dans le machiavélisme rarement atteint. Ces jours là on se dit: "I'm losing control" en boucle et on écoute de la techno imbibée d'un peu d'acide bien vrillé.

Monoton - Ein wort (1980/rééd2006)

Avec Monoton nous avons le cousin Germain de Trisomie 21 et leur Fête Triste . Même minimalisme, même impression des tristesse, même répétitivité, presque monotone oserais-je si je n'étais retenu par la peur d'un mauvais jeu de mot. En " un mot " peut-être moins "pop" et plus expérimental encore que son pendant français mais au moins aussi appréciable.

Trisomie 21 - La fête triste (1984)

Avec un patronyme si joyeux qu'on pourrait le donner à une anomalie génétique que faut-il attendre de Trisomie 21 ? Une musique parfaite pour accompagner La Fête triste (splendide oxymore au passage); à la fois minimale, triste, répétitive et malgré cela intimiste et attachante, presque une musique de chevet que l'on partage avec les gens qui comptent pour soi. Y a comme une odeur d'automne non ? Moi j'aime bien l'automne c'est chaleureux ! P.S. Dans un genre aussi joyeux et entrainant il y a également Il se noie des mêmes.

Dj Cam - Lost Kingdom (1996)

Dj Cam, "l'homme qui fait pleurer les platines" comme il était présenté à l'époque. Un des artisans de ce fourre-tout qu'était la French touch. En fait il faudrait parler de hip-hop essentiellement instrumental à ambiances vaporeuses et introspectives. Avec le titre Lost Kingdom on n'est plus dans le purement instrumental, il y a un chanteuse indienne (?) dont la voix ressemble parfois à la plainte d'un animal dépressif et tourmenté, du genre un chien émasculé à qui on donnerait une chienne en chaleur en pâture et par pure méchanceté du viagra. Mais cette voix s'accorde bien avec l'ambiance un peu sombre et légèrement mystique du titre, option royaume ancien et lointain perdu (je devrai lui suggérer ce titre: Le Royaume Perdu). Donc l'histoire triste d'une princesse déchue qui pleure son ancien royaume et sa vie perdue. Mais revenons en à Dj Cam, après le succès foudroyant de cet album il enchaine les concerts, dj shows et autres pe

The Aggrovators/King Tubby - A rougher version (1976/1999)

Une belle brochette sur ce titre, Bunny Lee à la composition, King Tubby à la production: le dub en gestation. Rivières d'échos, monceaux de réverbérations, le sentiment que le temps s'étire, se distend vaguement rythmé par une pulsation et une vibration, les autres instruments se fondant dans un magma sonore diffus sans jamais être indigeste. King Tubby at the controls: ite missa est.

Les Satellites capturent Saï Saï - Balfimi (spliff mix) (1993)

C'est vendredi, décompresser est essentiel. Que faut-t-il pour cela ? Une bonne basse lancinante, un rythme languide, des paroles à l'ouest qu'improbables ("Moi aussi j'ai des ovaires (...) moi aussi j'ai des envies" "French men are the best inna da lover bizness" ...), ajoutez à cela les atours traditionnels du dub enfumé. Check list ok ! Paré, go, c'est parti !

Leonard Cohen - The Partisan (1969)

Il parait que Leonard Cohen sort un nouvel album, aussi est-il intéressant sinon nécessaire de se replonger dans d'anciens histoire de voir le chemin parcouru. 1969, année joviale qui prête aux galipettes et aux batifolages pourtant choisie par Leonard pour sortir un jovial et désopilant album: " Songs from a room ". La voix est trainante et grave, la musique peu entrainante et grave également. La profondeur et l'émotion sont là. Surtout avec " The Partisan ", qui au passage est une reprise , qu'il magnifie, sa voix grave n'y étant pas étrangère. Pour ne pas oublier ...

Frank Ocean - Pyramids (2012)

C'est le quart d'heure midinette, enfin un peu moins, c'est pas un skyblog non plus ! Au menu Frank Ocean et son R'&'B souvent sans relief et un poil barbant. Pas sur ce titre mélangeant histoire fantasmée de l’Égypte et amour trahi sur fond de prod un p'tit peu racoleuse, un p'tit peu baltringue, un p'tit peu épique grandiloquent mais au final qui passe tout seul car déroutante par ses changements et ses ruptures.

Woolfy vs Projections - The return of starlight (Invisible Conga People remix) (2008)

Éloge de la lenteur. Ivresse contrôlée.  Voyage immobile. Enveloppement moelleux. Balearic disco. Voyage spatial. Rêve éveillé. Bienveillance. État de conscience modifié. Codéine. Benzodiazépine.

Uncle O - Avalanche (2008)

Uncle O c'est le gars derrière les géniales compiles Shaolin Soul 1 à 3, les Champion Sound 1 et 2, voila pour situer un peu le lascar. Et quand il fait de la musique ça donne quoi ? Ça donne Avalanche un rythme hip-hop lent quasi dépressif, une boucle de guitare pas vraiment blues ni réellement psychédélique mais intrigante et captivante en tout cas et un gimmick vocal " Let's " (en vrai il dit également " Let's sing another song boys. This one has grown old and bitter "). Bref, pour qualifier le truc peut-être que hip-hop psychédélique dépressif pourrait coller.