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Articles

Affichage des articles du septembre, 2012

Italoboyz - L'anagramme (2009)

Ne pas s'arrêter à l'horrible pochette de ce disque ! Par contre en écouter directement la plage 6: L'anagramme . Cela pour 2 raisons.Tout d'abord pour l'association du piano (un peu orientalisant) avec ce rythme  et cette basse monolithiques et minimalistes. Enfin pour les élucubrations de Salvador Dali sur l'or et son anagramme, trouvé par Breton, avida dollars, et sur la divine diarrhée dollarèsque. Pour l’anecdote ces minutes logorrhéiques furent enregistrées, en 1971, pour le Crédit Commercial de France, ils savaient déjà bien rire en ce temps là les banquiers !

The Hacker - Fadin' away (Dima's remix) (2000)

Pour une fois voici un remix qui dépasse l'original, y ajoutant une touche plus hypnotisante, un air de déjà vu (oui il y a une sorte d'hommage  au Fade to grey de Visage dans la mélodie du synthé), ôtant le coté glacial de l'original pour le rendre seulement froid, potentialisant sa puissance. Tout le savoir faire de Vitalic (oui c'est lui sous le pseudo de Dima) avec ses basses, son rythme electro pré La Rock 01 , un brouillon de 1ère classe en quelque sorte.

El P - Stepfather factory (2002)

Après la joie des clubs d'El B, direction un hip-hop sombre, oppressant et bruitiste d' El P . Une idée un peu surréaliste d'une usine à beaux-pères idéaux . Des beaux-pères artificiels, bénéficiant des dernières technologies, supposés prévenir les déboires conjugaux... Malheureusement tout peu partir en vrille facilement et rapidement et les garanties (tout comme les qualités de conception d'ailleurs) sont limitées. Un nouveau produit qui pourrait finalement se révéler pire, ou du moins aussi mauvais, que le précédant. Comme d'habitude une promesse marketing non tenue (ne serait-ce point un pléonasme ?).

Ghost aka El B - The club (2000/2009)

"It all starts in the club ..." Il y a, finalement, des trucs bien dans le 2 step; des trucs qui donnent la patate le matin au réveil, même si cela ne plait pas à tout le monde. Rythme syncopé, basse sympathique, gimmick vocal simple. Adjugé vendu, bon pour la journée (ou plus 'faut voir).

The X-ecutioners - Raida's theme (remix) (1998)

Une p'tite boucle de piano qui tourne, un beat bien lourd, des paroles en mode ego trip et ... et ... et des putains de virtuoses de la platine, des mabouls du scratch qui se lâchent tout au long du titre (sans que cela devienne lourdingue). Du hip-hop à la sauce X-ecutioners canal historique (un collectifs de dj virtuoses)

X-Pensive - 3 o' clock (1996)

De la jungle à l'ancienne et à la française, virevoltante et luxuriante, fraiche et légère: X-Pensive c'est abordable.

Dr John - Danse kalinda da doom (1968)

Alors on danse disait l'autre. Pourquoi pas ? Mais quitte à danser autant chercher la danse de l'étrange, la danse vaudoue, au fin fond d'un bayou, arrosée de rhum, entouré d'étranges créatures guidées par un mystérieux homme un peu flippant (trippant ?) vous proposant un remède. Bienvenue dans l'antre du Dr John , vivement la prochaine prescription.

Rollins Band - Liar (1994)

"Just give me one more chance, I'll never lie to you again, no, I swear, I will never tell a lie, I will never tell a lie, no, no Ha ha ha ha ha, ho ho ho! Sucker! Sucker! Ooooh sucker! I am a liar, yeah, I am a liar, yeah, I like it, I feel good, ooooh I am a liar... yeah I lie, I lie, I lie, ooh I lie, I lie, yeah, Oooooh I'm a liar, I lie, yeah, I like it, I feel good, I'll lie again, and again, I'll lie again and again and I'll keep lying, I promise... ha ha ha." Toute ressemblance avec des promesse faites il y a peu de temps serait fortuite. La direction dégage toute responsabilité en cas de naïveté de la part de ses clients.

Mathieu Boogaerts - Ondulé (1996)

Un moment reggae/pop sans prise de tête juste pour onduler doucement en début de soirée. Rythme à la cool, refrain trankilou, c'est simple et sympa.

K.I.M - Meat is murder (2003/2010)

Initialement parue sur une compile du label Tigersushi, ce morceau reparait sur une autre compile du sus-cité label. Cette reprise des Smith, par Joakim sous un de ses multiples pseudos, encore plus froide, sombre et désincarnée (ah ! ah ! ah !) que l'originale, contrairement à son titre donne une furieuse envie de se faire un bon steak tartare (j'vous propose ma recette pour la sauce: citron vert, coriandre fraiche et persil ciselés, câpres, un jaune d'œuf, moutarde, un peu de ketchup, du tabasco et du poivre, un filet d'huile d'olive et un autre de rhum cubain) ou un délicieux carpaccio (surtout n'oubliez pas les copeaux de parmesan, c'est ce qui fait le charme du plat avec le basilic et un huile d'olive de qualité) le tout à base de cadavre de bœuf charolais maturé comme il faut . J'vous laisse j'ai encore un lapin à équarrir !

Horace Andy - Skylarking

De la condition des jeunes de nos jours ... pire que des feignasses de chats, ils font rien qu'à glander et ne veulent même plus de boulots de merde avec un salaire de misère !

Ludwig Von 88 - Fistfuck playa club (1987)

Vent de panique, le récent changement de gérant du club aurait pu laisser craindre un arrêt de l'activité du Fistfuck playa club, nous laissant comme un vide après 5 années d'un intensif labeur. Ouf, il n'en est rien ! L'équipe dirigeante est plus nombreuse et le seul changement que l'on remarque maintenant, c'est au niveau du lubrifiant. Au niveau des membres, les résultats sont florissants: le nombre de 3 millions de permanents a enfin été franchi. La base des futurs candidats s’élargit de jours en jours, plusieurs autres millions, encore occasionnels, pourraient rejoindre le club. En ces temps de crise, voici au moins une activité pérenne.

Esther Phillips - Home is where the hatred is (Onur Engin edit)

De l'art de faire un bon edit à partir d'un bon track: aujourd'hui Home is where the hatred is d'Esther Phillips édité par Onur Engin. Ou comment quelques modifications et effets rajoutés peuvent embellir un bon morceau (c'est pas toujours gagné d'avance). Le reste de ce 12" est du même acabit c'est à dire bon ( en choisissant du Isaac Hayes et les Blackbyrds le risque est limité je le concède).

Yo La Tengo - Out of control / Sunsquashed (1992)

Celui là il vient de loin ! Il a 20 ans et provient d'un disquaire, aujourd'hui disparu et du fin fond du trou du cul du monde. Bon ça tout le monde s'en fout ! Tout n'est  pas bon dedans, c'est le risque d'acheter les yeux fermés sans jeter une oreille (je suis d'accord c'est difficilement compatible). Cependant 2 titres surnagent de cet EP, Out of control et Sunsquashed, le premier est une sorte de brève éructation d'obédience punk (qui est en fait une reprise), tandis que le second regarde plutôt vers l'impro mi-noise guitar, mi-krautrock, long, perturbé et instrumental mais addictif. Lien: Yo La Tengo - Out of control/ Sunsquashed

The Cramps - Tear it up (1980)

Mon post d'hier m'a rappelé que les Cramps étaient quand même de grands allumés, des fêlés de première classe avec mention spéciale du jury. Pour s'en rendre compte il suffit de lire The Cramps (une courte histoire des psychotiques du rock'n'roll) de Dick Porter aux éditions Camion Blanc. Ceci dit il y a plus simple; écouter Tear it up , 2'30" de concentré rockabilly, surf music barré avec frappe métronomique qui s'emballe, guitare qui couine et chanteur qui hurle, feule ...

The Warlocks - Moving mountains (2007)

Imagine Radiohead dépressif sous codéine et pentothal qui d'un coup se ferait un p'tit rail avec des amphètes en plus juste pour voir si ça file un coup de speed. Les Warlocks c'est un peu ça en pire (surtout avec ce titre), de la guitare de junky cramé jusqu'à l'os avec autant de fuzz et de reverb qu'il est possible d'injecter. Tout commence calmement pourtant, guitare sèche pépère pendant 15 secondes, puis ça tourne shoegaze avec riffs plombés,  batteur mou et hululements humain. Ce n'est qu'un début, 6 minutes et quelques plus tard  (oui j'ai oublié de préciser que le morceau dure pas loin de 11 minutes), ils se disent que finalement c'est dommage d'avoir une puissance de feu phénoménale et de ne pas s'en servir. Du coup chacun commence à s'exciter pour un final en forme d'une apocalyptique partouze sonore (qui a du rendre leur ingé son, s'ils en avaient un, sourd ou dépressif) faisant passer les Spacemen 3 et les

Round Four feat Tikiman - Find a way (1999)

Si tu aimes la musique qui fait pouêt  pouêt boum boum, que des gars, avec le charisme d'un pot de rillettes avariées (Martin Solveig), ou aux 2 neurones sans synapse (David Guetta) ou encore au bronzage pré-carcinomique (Bob Sinclar), sont tes idoles passe ton chemin, tu t'es trompé de crémerie. Au menu du jour de la techno/house germanique, amis lecteur, reviens ce n'est pas non plus de la trance putassière frelatée qui ferait passer Armin Van Buuren pour un esthète raffiné.Non, ici il s'agit de techno subtile (des nappes diaphanes soutenues par une rythmique robotique, certes, mais chaleureuse), de réminiscences dub (par les effets employés, échos, delay ... et cette espèce contrepoint ), de spatialisation,  de vide, de silence, d'une voix "roots".  Soit une parfaite alliance entre le répétitif techno et la folie jamaïcaine, de la techno humaine et chaude.

L'Exécuteur de Hong-Kong - Chuck Varris

Du hip-hop sans prise de tête, bien foutu et drolatique, où il est question d'une star du kung-fu et du cinéma d'action sur le retour. Mais attention faudrait voir à pas trop se payer la fiole du vieux Chuck car comme il le dit: "je mets les pieds où je veux ! Et c'est souvent dans la gueule !". Alors attention quand même les cocos !!!

Seelenluft - Manila (2002)

Comment se rafraichir à peu de frais ? Manila sera notre aide du jour, titre tranquille pour se croire le long d'une route bordée de palmiers, longeant la mer, les cheveux au vent, errant sans but ... Alors on n'est pas bien ? Paisible ? A la fraiche ? Et hop !

Francis Bebey - La condition masculine

Ce morceau c'est un peu Kraftwerk qui perdus au fin fond du Cameroun trouvent 2 synthés (qui feraient passer les Bontempi pour des Stradivaius du synthés), une boite à rythme anémique et le sens de l'humour. Ces Kraftwerk là existent, ils s'appellent Francis Bebey (ou plutôt s'appelaient depuis sa mort en 2001). Des paroles subtiles et caustiques, une musique crée avec un matériel électronique primitif, pour une petite pépite à partager. Un bel aperçu de la condition masculine de nos jours ... Pour ceux qui en veulent plus Born Bad à réédité une compile sympa.

Scorn - Scorpionic (1999)

Avec un passé de batteur chez Napalm Death, fallait-il s'attendre de Mick Harris qu'il fasse autre chose que de la musique pour serial killer dépressif ? Un dub poisseux et bancal mâtiné d'un beat hip-hop massif et monotone additionné d'une ambiance industrielle goûtant peu aux joies champêtres et ensoleillées, sans parler des susurrements malsains et lancinants faisant office de vocaux. Dois-je réellement parler le l’ersatz de piano déglingué ?  Cette description des plus affriolantes devrait faire fuir les oreilles les moins téméraires, pour les autres, il n'y a plus qu'à tester la piqure du scorpion et apprécier la lente et addictive pénétration du venin.

Titan - 1,2,3,4 (1999)

Au concours de la pochette la plus laide ce disque a quelques chances de bien se classer. Aussi faut-il ne pas s'arrêter à ce détail et l'écouter un peu. Le premier titre, de ces mexicains, est parmi les plus réussis. Un sample démoniaque de surf music pour une ambiance 60's, des voix féminines tout droit sorties d'un nanard d'horreur, un bon rythme et hop c'est parti pour du retro lounge-hop boogie © endiablé. Attention 1,2,3,4 en piste !

Molodoï - La complainte des ouvriers (1995)

Bientôt une espèce protégée (à défaut d'être productivement redressée), car en forte voie de disparition : l'ouvrier. Aujourd'hui une chanson tragique, pour ne pas dire funèbre, racontant son extinction: La complainte des ouvriers. Deviendra-t-elle une chanson populaire cet automne ?