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Katerine - Le jardin anglais (1996)

Il fut un temps, dans une vie antérieure, Katerine composait de petites pièces musicales ayant charme désuet de la jazz/pop des années 60, mâtinée d'un relent de Gainsbourg en plus easy listening.
Vibraphone, flute, trompette, contrebasse ponctuaient ses saynètes, formant un écrin où une guitare digne d'Elek Bacsik distillait une délicate et douce mélodie, soutenue par une batterie tempérée (bon parfois dans un élan frénétique le bougre se lançait dans des jerks psychédéliques et la tempérance et la douceur étaient moins perceptibles), sa voix susurrant ses textes.
Hélas un jour il dut être kidnappé par des robots ou des extra-terrestres et subit une métamorphose se déclarant Robot(s) après tout et produisant une musique où la délicatesse et la douceur furent remplacées par la facilité et la putasserie pompière (bien que une certaine folie subsistât dans ses textes).
Il eu ensuite un grave accident qui entraîna  une lobotomie qui se traduisit par l'atroce album Philippe Katerine  et par un physique tout comme un ego boursouflés. Il y prit son public pour un ramassis d'attardés hydrocéphales, son public n'eut qu'un souhait qu'il se carre sa banane, non pas dans son fondement, mais au fin fond de sa gorge pour qu'au moins on ne l'entende plus soliloquer d'une voix nasillarde des plus insupportables.
Un miracle ou un neurochirurgien doué lui permirent de retrouver quelque peu ses facultés pour son album Francis et ses peintres, 52 reprises dans l'espace, dont une bonne partie de bon aloi.


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