Accéder au contenu principal

Articles

Affichage des articles du septembre, 2014

Cobra - Des lieux associatifs pour les jeunes (2006/2014)

Cobra n'est pas que: Un serpent Un gars avec un psychogun à la place du bras qu'on croirait que c'est un pénis géant Un navet avec Stallone Le chef de l'organisation des méchants dans G.I. Joe Un mouvement artistique Non Cobra c'est également un groupe engagé de musique qui s'inquiète de l'oisiveté et de la déshérence des jeunes et réclame haut et fort: "Des lieux associatifs pour les jeunes !" On ne peut que les appuyer.

Antibalas - Big man (2004)

"Oh big man, in all your greatness What can I do for you? I beg o, give me job now Let me work eighty hours a week to make money So I can give the same money back to you, big man When I buy your beautiful products" Ha ha ha This is the system. L'Esprit de Fela est vivant et bien portant, certains de ses garants sont new yorkais et constituent le collectif Antibalas. Antibalas perpétue l'afrobeat de Fela tant musicalement que dans les paroles des chansons, dans l'ironie. Ici leur Big man montre toute la sollicitude que les puissants, les possédants peuvent avoir envers leurs "small men", nous les en remercions chaleureusement et cordialement.

Murmuüre - L'Adieu au Soleil (2010)

Parfois il est des évidences, Murmuüre en fait parti. Dès le visuel tu te doutes que ça va être une expérience. Les première notes le confirme, c'est fouillis, paisible, saturé, sale, violent, inquiétant, bruitiste, doux aussi; vivant en un mot. Les plages se succèdent mélangeant les ambiances, les émotions, les accrocs, les ruptures, les colères, les apaisements. Arrive le pénultième morceau, L'Adieu au Soleil qui débute un peu comme du sel sur une écorchure, piquant, s'emballe ensuite toutes guitares dehors, baroud d'honneur dérisoire, avant de faire une halte ante mortem dans un havre de recueillement où résonne un requiem pour damné pour enfin mourir laissant sa charogne aux insectes. P.S.: Moyennant la modique somme de 5€ toi aussi tu peux faire un cadeau à tes oreilles. P.P.S.: Je n'ai aucun intérêt financier dans cette opération.  Murmuüre by Murmuüre

Yom & The Wonder Rabbis - Along the red Danube (2011)

Yom est un explorateur. Ici accompagné par ses Wonder Rabbis il explore le klezmer version philosophico-musicale (il faut jeter un coup d'oeil au livret, version comics, où le groupe combat tant physiquement que rhétoriquement une créature féroce mais argumentant). Garant d'une certaine orthodoxie il ajoute cependant une touche de modernité (synthé, effets divers ...) emmenant sa musique vers un ailleurs indéfini mais inventif. Comme sur ce Along the red Danube où une vibration/pulsation électronique, quasi techno, sert de colonne vertébrale aux notes aériennes de la clarinette de Yom, sentiment renforcé par le Rhodes.

Ivo Papasov - Tziganska ballada (1991)

Accordéon et clarinette, musique d'Europe de l'Est ... d'un coup tu te crois dans le métro sur la ligne 5 vers Jacques Bonsergent, quand "ces gens là" montent dans ton wagon; tu commences à flipper pour ton larfeuille et ton magnifique Iphone 6 à écran involontairement incurvé, 'faut dire que tu t'es bien fait bourrer le mou par Pernaut à midi. Ce que tu risques le plus avec "ces gens là" c'est qu'ils te pourrissent 2 minutes 30 de ton existence avec un meddley maison et mal exécuté de La Vie en rose et Des Yeux noirs . Pas de quoi casser trois pattes à un canard non plus ! Ivo Papasov n'est pas de cette trempe. Il te délivre une musique qui t'entraine subrepticement, graduellement mais sans résistance possible vers la félicité, teintée d'un peu de mélancolie ce doit être cela l’ Âme Slave , sa clarinette est du baume au cœur. Alors si vous entendez: "Des pickpockets sont susceptibles d'agir dans la station"

Body Count - Body M/F count (1994)

Après un accueil chaleureux par des sirènes hurlantes et des guitares vrombissantes, c'est la recherche exacerbée, pour ne pas dire pointilleuse, des paroles qui surprend, quelle poésie, que sens de la rime, des années d'études de la poétique se sentent. Je ne résiste pas à la joie de les partager: "Bodycount Body muthafuckin' count" (ad libitum) Le haïku est enterré, les quatrains de Khayyam pulvérisés ...

Arnaud Fleurent Didier - France culture (2010)

Musicalement c'est dans la tradition française de la pop à cordes un peu emphatique/grandiloquente (qui a dit Michel Legrand ?), mais ça tient la route. La voix est elle dans la tradition des chanteurs sans voix à la Delerm. Pour les paroles, c'est un peu comme écouter un discours de Bayrou (ou pire un discours de radsoc), un étalage de culture centriste, triste. Si ça se trouve, le petit Arnaud vivait dans une maison "Tout-pareil" - le genre de maison ou tu rentres chez toi sobre car sinon tu risques de te retrouver dans le lit de ton voisin par inadvertance - dans une magnifique et florissante zone pavillonnaire bien proprette en banlieue d'une ville nouvelle. Un peu déprimant, plein d'amour, jouant au tennis, renfermé. Il ne manque que Giscard qui vient chez toi, un dimanche pluvieux d'automne, pour mater l'école des fans spéciale Guy Béart et boire une camomille avec les darons pour envisager l'autolyse.

Roy Ayers - Everybody loves the sunshine (1976)

1976, alors que la canicule s’apprête à sévir en France, Roy Ayers s'en soucie peu et sort son album Everybody loves the sunshine un peu comme un pied de nez à tous ceux qui préfèreraient une bonne averse. Quel mauvais esprit ! En même temps on le comprend, c'est quand même sympa de glander au soleil, aussi près de 40 ans plus tard, Roy Ayers a été pardonné.

Nine Inch Nails - Closer (unrecalled) (Coil remix) (2014)

Souvenez-vous du film Seven ou plutôt de la musique inaugurale, poisseuse, déglinguée, malsaine, sale, mais malgré tout dégageant, au début du moins, une impression de quiétude précaire. Voici cette musique, pour que le tueur psychopathe qui sommeille en vous puisse vivre par procuration ses films malsains ...

The Rood Project - Thunder (1994)

C'est l'histoire d'une basse monstrueusement énorme, si puissante qu'elle pourrait selon les diverses légendes, flinguer un haut parleur ou dézinguer une vitre, voire faire s'écrouler un pont, en tout cas c'est ce qu'il se murmure. C'eût été dommage qu'elle resta seule, heureusement ces concepteurs eurent la bonne idée de l'accompagner d'un ami de choix le classique mais efficace Amen break , lui même secondé par quelques onomatopées féminine graciles et des nappes synthétiques qui ne tachent pas mais bleepent un peu et planent beaucoup.

Chris Watson - El divisadero (2011)

Il faut quand même être un peu fêlé pour faire revivre le trajet d'un train, aujourd'hui disparu, traversant d'ouest en est le Mexique et cela de surcroit en n'enregistrant que des sons naturels (à une exception près, celle qui nous concerne). La tâche peu sembler ardue et vaine. Quel en est effectivement l'intérêt et qui va écouter cela ? Cela nécessite un art de la "composition" affirmé, pas loin de l'ethnographie, pour créer une histoire et garder un fil narratif qui emporte l'auditeur. Chris Watson réussit a dépeindre un paysage sonore fourmillant d'une infinité de détails qui ponctuent ce trajet. Et puis il y a El divisadero qui balance entre continuité dans ce voyage et divagation quasi techno. Le roulement monotone du train devenant la pulsation vitale. Il va sans dire qu'une écoute au casque est recommandée sinon nécessaire ... 

Brigitte Fontaine & Khan - Fine mouche (dOP remix) (2009)

Brigitte Fontaine est folle , ce n'est pas moi qui le dit c'est elle qui l'affirmait. Khan est pas mal non plus quelque soit son pseudonyme ou son comparse de jeux à 100$ Quand les deux s'associent la promesse est grande. Est-elle tenue ? Oui, mais c'est aussi parce que les improbables dOP leur prêtent main forte amplifiant la folie latente du titre, soulignant élégamment son piano, ornant délicatement l'original de percussions, ciselant un beat aussi minimal qu'efficace.

Les Frères Smith - La marche des Smith (2011)

Mixture délicate d'éthio-jazz, d'afrobeat et de soul délivrée par les Frères Smith, combo parisien méconnu. Le mystère enfumé de l'éthio-jazz, subtilement soutenu par une rythmique et des cuivres envoutants, puissants et ralentis, échappés de chez Fela parlent directement à l'âme et remplissent d'une sérénité appréciable. Contreband mentality by Les Frères Smith

San Holo - Fly (2014)

Mince je me suis fait bêtement avoir ! Un moment de faiblesse ? Même pas. Ce sont les voix, la mélodie aérienne puis hachée, la rythmique souple: je suis victime de la chilltrap music, redoutable piège composé de post dubstep, de musique à faire bouger doucement son séant  et d'un peu de rêverie ambient. COSMOS EP by San Holo

Worker Poor - Paradis (2003)

Où l'on apprend que Dieu: Peut manger une pomme lui ! Qu'il vit au paradis. Qu'il est un peu imbu de sa personne. Qu'il est dédaigneux des gens qui, même s'ils ne sont pas illettrés, n'ont pas lu LE bouquin (oui celui là !). Qu'il fréquente les solariums. C'est moi, ou il est un petit peu oisif Dieu ?

Flying Lotus - Coronus, the terminator (2014)

Flying Lotus sort un nouvel album, comme tous les 2 ans, il a l'air vachement bien, comme tous les 2 ans, il y a plein de featuring, comme tous les 2 ans, il a l'air bien trippé, comme tous les 2 ans. D'ici là ...

The Rapture - House of the jealous lovers (2003)

J'ai fait un rêve cette nuit, un rêve assez étrange même. J'étais au Japon dans une ville reculée d'une province loin de tout, je venais de garer ma voiture (j'étais arrivé au Japon avec ma voiture, comment mystère)  dans le hall de l'auberge de jeunesse où je comptais dormir, bénéficiant d'un privilège rare. Je fut pris d'une soudaine fringale, une envie irrépressible de viande. Je me rendis dans la supérette attenante qui offrait l'incomparable avantage d'avoir un rayon viande géant, 30m de linéaire au moins dans supérette de 50m², un régal en perspective. Hélas je déchantais vite, les prix pratiqués étaient exorbitants: 32.24€ pour des côtes d'agneau, 27.66€ le kilo de steak haché et 42.45€ pour des oreilles de porc !! Finalement alors que je me rabattais sur des crevettes, les gens qui mangeaient là (le lieu faisait aussi restaurant) se mirent à danser dès que le groupe Rapture fut monté miraculeusement sur scène et commença à interprét

Padded Cell - Triple X syndrome (2008)

Les zombis ont colonisé le monde, remplaçant toutes les activités humaines par des activités zombies. Ils se sont même mis a produire de la musique, une sorte de mutant disco funk déjanté fortement lugubre et dansant. Leur copains zombis sont vachement contents ils peuvent enfin perdre un bras, une jambe ... en rythme, c'est mieux !

Ministère Des Affaires Populaires - Donnez-nous (2006)

De la verve, de l'humour, de la truculence, du beat qui claque et ... de l'accordéon ! J'en vois qui déjà se pincent le nez: "du rap et de l'accordéon, cet instrument déjà vieux du temps de mes grands parents quelle hérésie, ils doivent être nazes". Les rustres ! Ce sont les mêmes qui se pavanent devant TF1,  qui pouffent en ingurgitant de la télé réalité, qui kiffent grââve les tubes tout faits: vous allez en prendre plein la gueule avec ce morceau, Le Ministère des Affaires Populaires n'est pas votre amis. Il vous vomit même.

La Perversita - La soupeuse (1979)

Une pulsation métronomique implacable, lente, inexorable sera notre guide pour les quelques 10'30" de ce trip indécent, quelques riffs de guitare la strie, la croise, un piano parfois perd ses notes graciles et puis il y a cette voix monocorde, froide, distante, sans émotion qui narre sa journée, ses occupations, ses rencontres, sa nourriture ...

U Mulateru - The Claustrophobic Incident (2014)

La journée s'annonçait tranquille quand soudain le sol s'ouvrit. Une chute étouffante, brulante et sans fin vers les entrailles de la Terre commença. The Claustrophobic Incident by U Mulateru on Mixcloud

Factory Floor - Here again (2013)

Maelstrom sonique répétitif, spirale envoutante parsemée de brides vocales, explosion finale contenue, fin.

La Canaille - Quelque chose se prépare (2014)

Ça faisait au moins depuis le dernier album de La Rumeur que le rap français n'avait pas sorti un truc politique (au sens de la chose publique) , bon les "puristes" fans du petit ours con  ou de son ennemi juré un peu fouineur trop occupés à mesurer celui qui aura la plus grosse et reluisante (chaine en or bien entendu) trouverons que ça bounce pas des masses et qu'il y a un peu trop de mots dedans, ouais c'est vrai, mais on les conchie ces "puristes" et on les laisse englués dans leur consumérisme vain de produits frelatés et rances de troisième zone. La Canaille résume mieux et plus rapidement qu'une armada d'analystes politiques en chaleur la politique de notre bon président: " Non vraiment rien n'a changé monsieur le président.  Et c'était prévisible, c'était même clair, limpide et lisible. Deux trois promesses foireuses histoire d'être éligible. Et comme d'habitude après on passe aux choses sérieuses On pass

Pete Rock & C.L. Smooth - They reminisce over you (T.R.O.Y) (1992)

Un beat qui claque, un sample aux petits oignons, un flow vif, quelques hooks bien sentis, un peu de nostalgie, pas besoin de plus pour faire un classique old school 90's.

Tlahoun Gèssèssè - Lantchi biyé (1970-71)

Sans doute ne connaissez-vous pas "The Voice" ? Non je ne parle pas de l'émission proposée par la chaine qui vend votre temps de cerveau disponible à Coca Cola (Coca se fait quand même grandement arnaquer dans l'histoire, ils achètent du vide) et dont les chanteurs au le charisme dépassant rarement celui de l'huitre et aux performances vocales ne concurrençant même pas le brame du cerf enroué. Non je parle de  Tlahoun Gèssèssè, La Voix en Éthiopie, de son groove velouté, subtilement vénéneux et insidieusement rampant (aidé en cela par Mulatu Astatké). Bon si après cela vous préférez toujours les Staracadémiteux et les rots sonores des Céline Fion ... P.S: remercions la collection Ethiopiques de  nous permettre d'écouter ces joyaux.

Echologist - Subterranean (2011)

Rien qu'en voyant la pochette du disque, amis lecteur, tu sais que ça va être trippé. Une image à mi-chemin entre un gros plan d'aile d'un insecte quelconque et de la représentation fantasmatique d'un voyage au centre du néant. Brendon Moeller, car c'est lui, te convie à un voyage au centre de la terre dont même Jules Verne n'aurait pas rêvé; au programme descente étouffante, voire claustrophobique, dans les tréfonds d'un dub électronique (qui n'a rien à envier à ses ancêtres allemands) sombre et pesant mais gracile malgré tout. Frontale recommandée pour ne pas se perdre ! subterranean by echologist

Gregory Isaac - Night Nurse (Kruder and Dorfmeister session) (1997)

Un des joyaux que les orfèvres autrichiens du remix enfumé ont pu faire. Prenez un titre de Gregory Isaac, qui est bien sans plus, confiez-le aux 2 docteurs Frankenstein à culotte tyrolienne en peau. Observez le résultat: un bain de THC à encore plus décontracté le morceau qui maintenant est à la limite du liquide, ils l'ont renforcé en basses capiteuses et profondes à vous scotcher les neurones vous laissant dans l'incapacité de faire quoi que ce soit ... ... ...

Autechre - Lanx 3 (1993)

Autechre abstrait, distancié mais malgré tout fascinant au sens où notre attention est maitrisée, captivée par cet enchevêtrement sonore. Morceau à la diffusion limitée paru sur les défuntes compilations Volume qui comprenaient outre des titres plus ou moins rares, mais de qualité dans tous les cas, une sorte de fanzine mi-sérieux mi-potache.

Dj Rolando - Jaguar (1999)

L'attrait irrésistible des félins ... Leur charme instantané auquel le Jaguar n'échappe pas.

Apollo Brown - Thirty eight (2014)

Apollo Brown est bien sympathique, il nous concocte un album gorgé de soul à l'ancienne et avec des apparats bien contemporains, c'est louable. Toutefois cet album n'est pas exempt de défauts, loin de là. Le premier, celui qui rapidement saute aux oreilles et horripile fortement, c'est ce recours systématique à du bruit ajouté, à des parasites pour imiter le vinyle ancien. Monsieur, non il ne faut pas faire cela, premièrement ça s'entend c'est toujours le même sample de bruit qui passe en boucle, deuxièmement c'est ridicule et inutile, vous passez pour une tanche prétentieuse; enfin n'oubliez pas, monsieur, que les parasites brouillent l'écoute ! Le deuxième, qui lui aussi saute rapidement aux oreilles, c'est la mise en boucle intensive de samples vocaux, comme par exemple sur Shotguns in hell, le "Oh No" répété 50 fois en moins d'une minute est à la limite de la torture psychologique d'autant que lorsqu'on croit enfi

Coil - Sex with Sun Ra (part one Saturnalia) (2004)

Amis nécrojazzophile tu t'es égaré; point de vidéo licencieuse mettant en scène un jazzman (doué) mort dans des positions que même le kamasutra réprouve. Non ici c'est plutôt un voyage auquel Coil nous convie. Un voyage à forte teneur onirique, psycho-magick et à relents d'énergie sexuelle (c'est eux même qui définissent leur musique ainsi, je ne fais que résumer grossièrement) exacerbé par la prise massive de différents psychotropes et avec Sun Ra comme guide, ça promet de ne pas être triste Pour vous mettre en condition et vous entrainer, nous conseillons la mise en place d'une Dreamachine de Brion Gysin, la lecture d'un W.S. Burroughs (Les Cités des nuits écarlates est un bon pavé bien ardu, parfait pour commencer) et de quelques écrits d'Aleister Crowley ... Et après: "Now is the time to relaunch the dream weapon"  Bon voyage !

Quannum/Lyrics Born/The Poets Of Rythm - I changed my mind (1999)

Quannum c'est le posse de Dj Shadow, des Blackalicious, Latyrx, Poets Of Rythm ... soit ce que la baie de San Francisco comptait de mieux en MC's, producteurs ... dans les années 90 (ok y en a d'autres qui tiennent la route mais bon, hein, quand même, non !?). Sur le titre on retrouve Lyrics Born (50% de Latyrx) et son flow solidement élastique épaulé par les très peu "Bay Area" Poets Of Rythm, vu qu'ils proviennent de Munich Allemagne, au groove insidieux et sautillant. Leur I changed my mind est une petite friandise, point trop sirupeuse, qui se déguste sans retenue et à volonté, absence de prise de poids et d’écœurement garanti.

Mono - Penguin Freud (1997)

Peut-on être anglais et réussir à faire de la bossa nova ? Si l'on considère que Mono a su capturer l'essence de ce genre tout en y apportant son originalité alors oui, si l'on est puriste (et un peu obtus ou à cheval sur l'orthodoxie) non. Mono reprend des codes de la bossa nova, la langueur et la tristesse de leur modèle brésilien mais en y ajoutant la brume et le spleen anglais. Au final avec Penguin Freud c'est une rythmique hip-hop ralentie quelques scratchs, de subtiles percussions fleurant bon le Carlos Antonio Jobim, tout comme le piano d'ailleurs (mais pas tout le temps) des cordes, quelques espagnolades piquées à Gil Evans, un sample d'ambienteur et enfin cet aveu final qui fait le sel de ce morceau: " vivo pensando pensando por dias sem fim "

Programme - Cette page d'histoire (2002)

Alors que Fauve ≠ permet aux trentenaires mous, dépressifs et parvenus, de croire que oui ils ont encore en eux un relent de révolte adolescente et un peu de fougue, Programme sommeille un peu. Et c'est regrettable. Les gars vous n'allez pas vous laisser mettre une pâté par des branleurs qui ont fait des études de commerciaux et de marketeurs, c'est un peu la honte ! Ces Fauves (de salon) n'ont pas la moindre légitimité, ceux sont des escrocs, des usurpateurs, des ténias qui vous tondent la laine sur le dos: le concept de regard désabusé, féroce et lucide sur la société, sur une génération et leur avenir c'est le votre ! Au boulot les gars !

Orchestre Poly-Rythmo De Cotonou - Ako Ba Ho

Parce qu'il n'y a pas que Fela qui groove ! The Vodoun Effect - Funk & Sato from Benin's Obscure Labels 1972-1975 by Orchestre Poly-Rythmo de Cotonou

U Mulateru - Association musicale à visée obscène (2014)

Un programme musical pour égayer vos soirées et choquer vos amis ! Association musicale à visée obscène by U Mulateru on Mixcloud

Impulsion - The trip (1998)

Il y a quelques temps j'évoquais Impulsion et leur facilité à faire danser les plus sourds et paraplégiques d'entre vous; je récidive aujourd'hui avec leur titre The Trip. Un peu plus pompier que le précédent mais toujours efficace il sera difficile une fois encore de résister à leur science pour provoquer la sudation chez leurs auditeur d'autant plus si vous regardez leur vidéo. Oui la vidéo est un moteur supplémentaire pour apprécier ce morceau. De prime abord cela ressemble à un paisible et inoffensif pic-nique champêtre où animaux en peluches et poupées de chiffons mangent et dansent au son de The Trip, première anomalie: un oiseau assure les parties vocales; puis la poupée en chiffon commence à s’exciter sur la zic et se fait chauffer par le lion en peluche, le lapin frétille des oreilles, la souris est un peu vénère et va rosser le lion puis ça part en sucette grââve (il y a une p*rtouze bis*xuelle entre les peluches puis le chat dealer apporte space cake et

Stereolab/Nurse With Wound - Simple headphone mind (1997)

L'alliance de Nurse With Wound, un bon allumé de la musique expérimentale de ses 30 dernières années, et de Stereolab, groupe de spacepop néo-krautrock crypto-marxiste et situationniste. Que faut-il en attendre ? 10 minutes 36 secondes d'un voyage entre transe extatique et délire hypnagogique, pas besoin d'être chargé pour partir loin. La potentialisation d'éléments simples mis les uns avec les autres. La face B que vaut-elle vous demandez-vous (si ce n'est pas le cas c'est regrettable) ? C'est très simple la même chose en variant/rajoutant des éléments et surtout en doublant la durée. Simple Headphone Mind by Nurse With Wound

Bertrand Belin - Hypernuit (2011)

Hypernuit un titre génial à la fois évocateur et mystérieux qui nous révèle l'histoire, toute en simplicité, douceur, subtilité et raffinement d'une vengeance.

Arpanet - Event horizon (2006)

Fini la gaudriole ! Avec Arpanet c'est la science appliquée à la musique: carrée, froide, martiale, immuable, implacable et impersonnelle. Cependant au delà de cette apparente austérité c'est également une invitation au voyage (un voyage certes un peu cérébral), une prolongation plus aérienne et un peu ralentie du Trans Europe Express de Kraftwerk mais toute aussi hypnotique. Et puis Arpanet c'est quand même Heinrich Mueller soit Gerald Donald à savoir 50% de Drexciya, une bonne partie de Dopplereffekt et de Der Zyklus ... comme qui dirait une pointure de l'électro (je ne parle pas du terme galvaudé qui qualifie les productions infâmes pourrissant des radios racoleuses, dont seule la vocation semble être la lobotomie de leurs auditeurs et qui s'apparente souvent à de la déjection musicale).

Odezenne - Je veux te baiser (2014)

C'est par hasard que je tombe sur ce titre du collectif Odezenne et je dois dire que j'en reste sans voix (ce qui me fait un point commun avec eux mais j'y reviendrai) ! Bon peut-être que c'est leur pire titre et qu'en vrai ce qu'ils font est bien, ils feraient dans le hip-hop option éclectique mais ce n'est pas flagrant sur ce titre. Donc " Je veux te baiser " comment résumer ce truc. Tout d'abord parlons du chanteur , du rappeur , du préposé à l'ânonnement des paroles dont la puissance vocale fait passer Daho pour un baryton: la présence de l'inconsistance. Ensuite la musique, faites marcher votre mémoire, souvenez-vous des années 80 de leurs rythmiques un peu désincarnées, de leurs mélodies jouées à un doigt sur un synthé pourri (si vous imaginez un mélange entre les Démons de minuit, Nuit de folie, Comme un ouragan et Africa de Rose Laurens vous êtes allé trop loin, vous êtes dans le pathologique), une musique en carton en r

Hair - Sodomie (1970)

C'est la rentrée, du coup les ados désœuvrés n'écument plus ce  blog et sa fréquentation diminue (déjà qu'août n'a pas été fameux, c'est à croire que les gens sont pétés de thunes et partent en vacances, on ne croirait pas que le chômage augmente, une autre possibilité est qu'ils soient tellement fauchés que zou plus d'abonnement internet) par conséquent l'équipe éditoriale s'est décidée à utiliser les basses méthodes racoleuses mais efficaces d'augmentation du nombre de visites: les mots clé licencieux. En ouverture du bal Sodomie tiré de la comédie musicale Hair, véritablement piqué même pas à leur insu dans la collection parentale, les plus élitistes d'entre-vous se pincerons le nez: " quoi une comédie musicale, mais c'est de la merde, c'est nase c'est bon pour les midinettes de 13 ans ! ". Ces propos n'engagent que leurs auteurs, même s'ils ont en partie raison quant aux qualités musicales des comédies du

Swell - At long last (1992)

Swell c'est une ligne d'orgue de bastringue vaguement soutenue par une basse monolithique étonnamment chaleureuse , distraitement appuyée par un batteur désinvolte et imprévisible où des fulgurances de guitare électrique acerbes viennent parfois troubler un faux calme inquiétant posé par quelques accords acoustiques, c'est un chanteur à la fois habité et lucide à la fois résigné et dépressif, c'est un paysage désertique, décor caricatural d'un improbable western, invitant à la cinématographie auditive, à l'introspection, qui soudain se mue en friche industrielle décrépie et presque menaçante, c'est une fête foraine de seconde zone délabrée, oubliée où l'on s'amuse cependant. Swell c'est donc un de ces groupes indispensables voués à l'oubli certain, mais qui se resurgissent parfois par hasard et chance.