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Articles

Affichage des articles du avril, 2015

Ronnie Griffith - Spies (1982)

Il se murmure que des grandes oreilles et des yeux immenses pourraient à l'avenir s'intéresser aux inepties sévissant ici-même. D'ici là fournissons leur de la matière. Au menu comme un succédané de Kraftwerk du pauvre mais néanmoins robotique et hypnotique souligné par une voix légèrement désincarnée mais toutefois sensuelle.

Bourbonese Qualk - Lies (Ancient Methods extended version) (2015)

Quand les rigoristes techno industriels d'Ancient Methods s'amusent à rendre encore plus martial un initialement trop court mais fascinant morceau des intrigants Bourbonese Qualk. Le résultat une machine de combat pour mettre en branle (et en joie) un dépressif sans trop le brusquer mais de manière imparable. MNQ 059 Bourbonese Qualk - Lies (Ancient Methods Edit/Remix) by Mannequin

High Tone - Taniotoshi (HP906 dub) (2002)

C'est l'histoire de Lyonnais qui sont persuadés d'être des musiciens Jamaïcains élevés à la weed et au dub. Jusque là pourquoi pas. Mais ces Jamaïcains de Lyon veulent défier les musiciens traditionnels Japonais sur leur terrain, leur mettre une pâtée tout en gardant leurs spécificités de zicos caribéens. Comme leur trip n'est pas assez compliqué comme ça ils se rajoutent des contraintes: et vas-y que je suis aussi un as des platines et que je scratche du feu de dieu, tiens et si on rajoutait un soupçon d'ambiance western (et les indiens t'as pensé aux indiens ?), puis on va mettre une putain de basse et une batterie massive à t'en faire sauter les chicots  juste pour rire. Bon avec cela il faudra faire en sorte que ce ne soit pas indigeste. Soit High Tone dans toute sa splendeur créative.

Hanayo in Panacea - You hungry man (1999)

La dernière fois que le Japon et l'Allemagne avaient allié leur forces, le résultat a été plus que mitigé, aussi pouvait-on se montrer légèrement circonspect, voire craindre le pire, en découvrant l'association entre Hanayo et Panacea. En gros Hanayo d'une voix moitié ingénue, moitié vicieuse conte l'histoire d'un glouton, forcement vorace qui mange tout, sur fond de beats hip-hop abâtardis et saturés, de scratchs malsains et de dissonances variées le tout pour un résultat faisant plus que flirter avec le glauque faisandé. Ça m'a ouvert l'appétit, tout cela, j'vais aller me mitonner un bon petit chili d'ongles incarnés.

Korn - Twist (1996)

C'est pas que j'ai eu une journée un peu casse burnes, mais si quand même ! Du coup j'étais un peu énervé, d'autant que d'aucuns sont venus me titiller avec des hippies nudistes, défoncés qui hésitaient entre manger de la pizza ou de la tortue (ce qui fut un interlude agréable entre quelques lourdingues). Aussi remonté comme pas permis je me suis dit que moi aussi j'allais faire ma micro communauté autonome, je me suis mis d'accord avec moi-même, puis à danser quasi nu dans un wagon de métro bondé en hurlant des insanités incompréhensibles et écoutant une musique aussi brève qu'intense; forcement des gens y ont trouvé à redire et ont rapidement fait appel à la maréchaussée qui ne vit pas d'un œil amical mes légères élucubrations, j'ai bien cru qu'ils allaient me faire la totale de la fouille corporelle et vu mon dénuement presque total j'imaginais le pire... Il semble que le saint patron des débiles veillait sur moi car le pire n'

Sunn O))) - BP//Simple (2006)

Rien de tel qu'un petit Sunn O))) pour égayer sa journée. Ici nos joyeux drilles utilisent une FM3 Buddha Machine, pour faire de la musique tranquillement inquiétante et profonde. C'est l'heure de la méditation siestique. On dit merci qui ? v/a Jukebox Buddha by SUNN O)))

Pierre Dutour - Jungle trumpet (1974)

Une trompette qui couine, des percussions qui percutent, une guitare qui gratte, c'est parti pour un petit trip tropical de 3 minutes de musique dite d'illustration. Mais qui est Pierre Dutour ? Voici une question que trop peu de gens se posent. Pierre Dutour est né en 1931, ayant deux poumons et deux bras ainsi que deux mains, il peut jouer de la trompette et souffler du verre. Doté d'oreilles il entend ce qu'il joue à la trompette et aussi évite de jouer faux ou mal. Ces particularités font qu'on le retrouve à la trompette sur le Téléphon de Nino Ferrer. Abhorrant le mauvais goût, Pierre Dutour évite de jouer avec le groupe Indochine; hélas sa carrière n'est pas exempte de faux-pas comme le montrent les infamants Big Bisous de Carlos ou Pour le Plaisir commis par Herbert Léonard (et Julien Lepers).

L'eunuque décapité, une mixtape sans queue ni tête d'U Mulateru

L'eunuque décapité, une mixtape sans queue ni tête. L'eunuque décapité, une mixtape sans queue ni tête by U Mulateru on Mixcloud

Booka Shade - Night falls (2006)

Un jour il va quand même falloir sévir, ça ne peut plus durer ainsi ! Ces gens-là ne peuvent pas rester impunis, d'autant que pas plus tard que ce matin je les entendais fanfaronner, les prévisionnistes météorologiques, vantant les mérites de leurs nouveaux calculateurs, de leurs avancées  en fiabilité, etc, etc ... Et ces guignols qu'est-ce qu'ils prévoient pour aujourd'hui ? Un rafraichissement et de la pluie; moi bonne poire, je emmitoufle, je ressors manteau et pull, je prend un parapluie, des bottes de pluie ... Et finalement pas une goutte et 23°C, enfin pas une goutte il faut le dire vite, des gouttes j'en ai eu trop, surtout de celles abondantes de sueur, car trop couvert notamment de ridicule avec mon accoutrement inapproprié. Du coup il a fallu exorciser ce mauvais coup du sort (et de la météorologie nationale), pour cela rien de tel qu'un track estival, véritable invitation à la contemplation nocturne des grillons. Sinon je propose que les mété

Vainqueur - Elevation I (version 3) (1996/1997)

Quand le souffle, le soupir, le raclement, le crissement, le grésillement, le vide et le silence deviennent symphonie: l'art de la patience.

Cheek - Venus (sunshine people) (remix by Dj Gregory) (1996)

Non rien ... Juste un p'tit plaisir quasi régressif, l'été avant l'heure ... pas de prise de tête, à la cool.

Wolves In The Throne Room - Celestite (2014)

C'est l'histoire de 2 black métalleux qui un jour décident d'abandonner (quasiment) leurs guitares et leur batterie, pour se tourner vers des synthés et des musiques plus tranquilles. Celestite est le résultat de leurs pérégrinations, sorte d'ambient sombre inquiétante (inquiétée), moment nocturne d'entre deux, bascule incertaine entre l'apaisement et la menace; véritable musique pour chats insomniaques en maraude. Celestite by Wolves in the Throne Room

JP Manova - Is everything right (2015)

Bonne nouvelle le hip-hop français n'est pas totalement mort, il donne de temps à autre des signes de vie . Le dernier en date n'est pas celui du plantigrade au titre de noblesse auto-proclamé des Hauts de Seine - non ce signe là est plus proche de l'encéphalogramme plat - je pense plutôt à JP Manova et son premier album. Du rap érudit, des clins d’œil, de l'histoire (la découverte de Sankara), de la réflexion, des textes chiadés, distanciés, intelligents,  de l'humour (de l'ironie même) un flow à l'ancienne sans qu'il semble daté, des prod incisives, bref dans l'absolu l'antithèse de ce qui peut faire un carton, raison de plus pour l'écouter sans attendre. En gros un p'tit bijou à découvrir absolument ! (sans parler de la vidéo, superbe contraste entre le propos du rap et "la société du spectacle" de la fashion week)

Ebo Taylor & Uhuru Yenzu - You need love (1980/rééd2013)

Alors que le soleil poignait à peine d'un coup retentit You need love d'Ebo Taylor, emplissant cette journée, qui ne pourrait qu'être radieuse, de sérénité et de groove. Des cuivres resplendissants sans trop briller, une guitare joueuse à la limite du jazz, un couplet/refrain entrainant repris en chœur, quelques arpèges malicieux contrepoint délicat, le tout épaulé par une rythmique feutrée mais toutefois efficace. Comme un aperçu du bonheur.

Beastie Boys - Body movin' (Kut Masta Kurt remix) (1999/2009)

Le rap narquois des Beastie Boys revu et corrigé version élastique mais néanmoins percutante avec plus de classe que l'original ou bien le remix un poil pompier du sieur Fat Boy Slim. Ici c'est scratchs en folie, samples semblants sortis de dessins animés et un vague fond de violons pseudo angoissants, en vrai c'est déconne, poil à gratter et coussin péteur à tous les étages.

Carl Craig - A wonderful life (version) (2005)

Je ressens comme un léger flottement, bercé par des percussions discrètes, porté par des nappes diaphanes ...

Basic Channel - Q loop (full lenght) (2014)

Il apparait que la répétition n'est pas toujours monotone, au contraire des micro-évolutions emportent l'auditeur vers l'infra-monde. Reste une question en suspens, qu'est-ce que l'infra-monde ?

Michael Mayer - Lovefood (2004/2013)

On prend le même sample vocal que précédemment et on change tout. Pas d'ambiance pesante cette fois-ci mais plutôt un paroxysme de western, le moment ou la tension ressemble à un point exquisément douloureux et qui subrepticement dégénèrerait en tournerie technoïde, le truc incongru où Clint Eastwood effectue d'un coup la chorégraphie d' Around the world des Daft Punk au lieu de dézinguer ce salopard de Lee Van Cleef.

Meat Beat Manifesto - She's unreal (1996)

Place aujourd'hui à l'insidieux. Laissons toute sa place à la menace feutrée de Meat Beat Manifesto, voix irréelle susurrée, chœurs malfaisants de pacotille, rythme envoutant, sons divers, lancinants, immersifs, destinés à pervertir la perception juste de l'auditeur afin de le faire sombrer dans la confusion propice à l'irréalité.

Haïku D'Etat - Wants vs needs (1999)

Déjà ça part sur de bonnes bases, un mot valise, jeu de mot laid de bon aloi. La musique suit avec un esprit jazz indéniable. En plus les gars savent aligner deux mots et deux idées sans qu'il soit question de fille ayant malencontreusement perdu leurs habits et confondant un hot dog avec une saucisse et une bite, pire leurs lyrics cherchent à faire réfléchir; qu'on les pendent haut et court après les avoir flagellés avec des spaghettis al dente et enduits de tabasco, sauf dans les yeux parce que ça fait vraiment mal (quelques autres exceptions seront faites) ces impies.

Blahzay Blahzay - Pain I feel (1996)

Pas de surplus, d’embonpoint inutile, de boursouflures disgracieuses, que l'essentiel: un beat puissant, un bout de mélodie bien samplée, quelques scratchs et du rappeur de compétition, précis dans le verbe, chirurgical dans les attaques, faisant mouche avec les punchlines. La substantifique moelle !

Earl Zinger - Who killed saturday night (2004)

Ce matin est arrivée une chose que personne n'aurait pu imaginer, un lâche assassinat, dont toutes les répercussions n'ont pas encore été perçue mais qui seront nombreuses à n'en pas douter. Le samedi soir a été tué ! Aussi passerons-nous directement du samedi fin d'après midi au dimanche très tôt, fini les bringues monumentales, adieu les murges et gueules de bois, basta la drague du samedi soir en boite, terminé Arthur et Sébastien à la télé, ciao le porno de Canal + le premier samedi du mois, au revoir les fiestas entre potes. Qui a pu faire cela, des anarchistes mormons, des couches tôt grincheux, des patrons pas content de voir leurs employés décalqués le lundi, l'amicale du dimanche plus vite, pas de piste pour l'instant, le mystère demeure.

Jesse Morgan - I gotta get back (rééd2015)

Jesse Morgan aurait pu ne jamais sortir ce titre. En effet pêcheur d'Hawaï, il faillit mourir lors d'une tempête en 1964, heureusement grâce à un gilet de sauvetage tricoté par sa grand mère il s'en sortit. Dès lors il se consacra à la musique, utilisant son savoir ancestral de la pêche pour innover dans la musique; il s'initia à la batterie en tapant sur des carapaces de crabes morts, fabriqua sa première guitare avec des arêtes et des algues, appris à chanter avec des moules dans la bouche  ... Se sentant fin prêt il fonde en 1969 sa maison de disques Jesmor Records et sort dans la foulée son premier 45 tours: I gotta get back . Jesse espérait le succès, il ne s'était pas fait chier des années pour rien, malheureusement ce dernier ne vint pas le disque ne se vendit qu'à 175.8 exemplaires. Dépité Jesse plonge dans une addiction dure: les toasts au tarama, en mangeant jusqu'à l'indigestion. Tel les plus grands, Bon Scott, Keith Moon ou John Bonha

Gang Of Four - Damaged goods (1979/1990)

Que faut-il attendre d'un groupe néo-marxiste (tendance Karl pas Groucho), situationniste et punk ? Le résultat: une chanson où il est question de "sexual politics" à savoir une chanson qui parle de sexe, copulation, désir, doux baisers et sueur aigre mais aussi de dépersonnalisation, d'aliénation de l'individu vu comme une marchandise interchangeable. Le protagoniste désire sans aimer, consomme puis peut-être se lasse et alors envisage la séparation comme un retour du "produit défectueux" au commerçant avec un remboursement à la clé Décrit ainsi cela peut sembler rébarbatif, mais il n'en est rien car nos quatre mousquetaires de la révolution culturelle savent aussi parler aux pieds et possèdent un sacré sens du groove.

Run The Jewels feat Zac De La Rocha - Close your eyes (and count to fuck) (2014)

C'est l'histoire d'une dure lutte, d'une course absurde en noir et blanc. Le tout mené d'une main de maitre et talentueuse par El P et Killer Mike assistés par l'ex Rage, Zac De La Rocha. Sans fioritures, direct et brutal.