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Articles

Affichage des articles du mai, 2015

Luciano & Quenum - Orange mistake (2003)

C'est l'histoire d'un commencement constamment renouvelé. Un track qui débute sans fin tout en ajoutant des nouveaux éléments ou des variations engendrant une frustration/tension devient libératoire/jouissive/addictive. De l'art de la potentialisation des éléments. Bon par contre je cherche encore l'erreur orange ...

Les Rythmes Digitales - Jacques your body (make me sweat) (1997)

Enfin de la chanson à texte facilement compréhensible y compris pour les plus grandes buses en anglais ! Une musique qui s'instille subrepticement mais inexorablement dans le cerveau jusqu'à le parasiter tel un vers pervers. Un clip qui ferait regretter l'amateurisme de Bioman.

J.J. Cale - Days go by (1996)

Éloge de la lenteur, ode à l'indolence. L'art du temps qui passe lentement sans se prendre la tête ...

uKanDanZ - Lantchi biyé/ Endè Iyèrusalem (2015)

Que faut-il espérer de cette reprise d'un classique de l'ethio-jazz (que j'évoquais ici ) ? Déjà la voix d'Asnaque Guebreyes tient la distance et notre gars a du coffre et sait envoyer la sauce quand il faut sans perdre en subtilité. Musicalement c'est de l'ethio-jazz couillu ou plutôt de l'ethio-rock limite hardcore/noise/free avec guitare saturée, saxo fulminant et section rythmique de bucherons. Pas le temps de s'ennuyer ça dépote ! Lantchi Biyé / Endè Iyèrusalem by uKanDanZ

K-X-P - Obsolete and beyond (2015)

Des volutes éthérées tentent une envolée vers un firmament lointain, un beat motorik leur sert de propulseur atomique. Toutefois l'ascension de ne se passe pas totalement comme envisagée. Une basse acide vient corroder la belle mécanique, une sirène mutante chante une mélopée un rien inquiétante. Alors que la machine s'emballe, quelques riffs viennent remettre les choses en place, momentanément du moins, jusqu'à une irrémédiable désagrégation en plein vol, si près du but. Là le calme et les débris retombent ... III Part 1 by K-X-P

Television - Marquee moon (1977)

Des entrelacs de guitare, soutenus par une rythmique sans faille, tissent une toile d'araignée mutante, qui mène vers une ascendance inexorable: un duel de guitares cristallines et affutées qui exacerbe une tension diffuse. Elles s'observent, se jaugent, se frottent, se confrontent, s'affrontent pour finalement arriver à un exutoire quasi éjaculatoire, paroxysme orgasmique avant un état d’apesanteur, de bien être auditif absolu, qui se traduit par quelques notes hors de la temporalité, avant un silence seulement troublé par quelques cymbales vacillantes; alors la parenthèse se referme. La respiration reprend, hélas, post coïtum animal triste ...

Swans - Stay here (1983/rééd 2015)

" Le festival de la couille ", testostérone au plus haut, évacuation du trop plein. Swans ne s'encombre pas de fioritures et tape dur ! (la vidéo tronque un peu l'original mais bon faute de mieux y a pire !)

Grand Unified feat. Kadeem - Music makes me feel this way (2001)

Solaire et entrainant à consommer sans modération.

Coldcut - Panopticon (Irresistible Force remix) (1998)

Bon cette fois-ci c'est foutu, le panoptique, mais en version beaucoup plus élaborée, généralisée et insidieuse, se met en place, parfois le plus performant c'est soi-même. Que reste-t-il comme espace non surveillé ? Il reste, pour l'instant, les rêves; aussi rêvons d'un panoptique inversé qui nous permettrait de découvrir l'inconnu, de voyager dans un univers onirique éthéré comme celui proposé par Coldcut et revu par The Irresistible Force. Et puis " ils peuvent pas nous faire un trou au cul, on en a déjà un ".

Rage Against The Machine - Darkness of greed (1994)

Alors qu'ils mangeaient des Carambars les Rage sont soudain pris d'une envie furieuse de faire un morceau de jazz. Ce sera Darkness of greed , un début quasi jazz classique avec basse, batterie et riff de guitare cool mais Zach se mord la langue, Brad se souvient qu'il a perdu sa plus belle bille quand il avait 7 ans, Tom n'a pas fermé sa braguette et Tim vient de recevoir le montant de son tiers prévisionnel; du coup ils s'énervent, ils ont la rage et ils pètent un peu un câble et voient de la cupidité un peu partout dans le monde et veulent la dénoncer. puis le soufflé retombe un peu, mais d'un coup Brad veut refermer sa braguette et là terrible accident dit du prépuce coincé, énervement et pleurs de Tom (oui beaucoup croient que c'est un solo de guitare, il n'en est rien ce sont ses pleurs, imaginez que vous vous coinciez le prépuce, je voudrais bien vous y voir). Au final, ce n'est pas vraiment du jazz mais c'est bien quand même.

Morgan Tomas - Cast001 (2015)

4 artistes mettent en commun une base de quelques samples et chacun avec ce matériel produit un morceau. Ici The Echologist, Morgan Tomas, Octave et Guise sont de la partie. Morgan Tomas en tire un track où se côtoient le minimalisme souterrain et sourd de The Echologist,un rythme rigoureux et rigide pour ne pas dire industriel et des volutes acides enfumées et vrillées. 001 by Echologist / Morgan Tomas / Octave / Guise

Nitzer Ebb - Floodwater (1995)

Qu'y a-t-il de plus agréable que de divaguer sans but sous un intense orage d'été, trempé par des flots d'eau tiède, la pluie dégoulinant sur le visage, frayant son chemin sur le corps, un peu perdu dans le fracas du tonnerre et des éclairs. Cela en sachant que malgré la puissance de l'averse ce sera bref, un court intermède humide dans la torpeur estivale, une parenthèse bruyante, lumineuse et mouillée.

Elodie Chérie, Luigee Trademarq & Charlie O - Pétassine (1999)

Ça faisait au moins depuis Franckie Goes To Pointe-à-Pitre qui déjà envoyait du lourd que je n'étais pas tombé sur un improbable de compétition. Et là, record battu et haut la main, enfin haut la main c'est vite dit, j'suis pas certain qu'il s'agit de main ... Donc Pétassine, rien que le titre laisse présager du meilleur: une ingénue qui doit être du genre à oublier de mettre une culotte; le visuel confirme qu'il s'agit d'un gonzo de compet'. Les protagonistes: Elodie Chérie , Charlie O (vraisemblablement le fils caché du jovial et inoubliable musicien de Tournez manège), Luigee Trademarq mais aussi le fécond John B.Root et une tripotée de lurons pas très gay mais livrant souvent des pizzas à la saucisse. Musicalement c'est le Bécassine de Chantal Goya revu par la Mano Negra qui jouerait du ska version easy listening ou bien aussi le Melody Nelson de Gainsbourg version hip-hop métal de pacotille. Bien évidement à ce niveau là c'est u

Barrington Levy - Here I come (jungle, remix by Ridley Don) (1996)

Un classique du ragga revisité sauce jungle avec forces d'infra-basses et de breakbeat AOC Amen. Frais, sautillant, vif, avec ce qu'il faut de respiration pour faire monter la tension  et éviter la monotonie. Mieux que l'original (c'est dit) !

Sergent Garcia - Acabar mal (1999)

Voila un paradoxe: comment envisager que cela se finisse mal alors que la musique donne une patate d'enfer ? Un mélange de pub nescafé des années 80 mais en bien et en cumbia avec du ska, un fond de jungle et de la salsa le tout bien touillé par un ancien membre des Ludwig Von 88 , gage d'un bon esprit festif, déconnant et engagé. Ce sergent Garcia se montre rusé comme un renard pour nous faire sortir de notre torpeur matinale et nous embrigader dans son armée mexicaine de révolutionnaires du dimanche.

Terry Callier - When my lady danced (1999)

Un instant de plénitude. Un plaisir simple. Terry Callier chante et tout va mieux.

The Goats - Typical american (1992)

Punaise, j'ai un point commun avec un rappeur de Philadelphie ! Tout comme lui je ne suis pas un américain typique, je concède que c'est vachement plus facile pour moi, il m'empêche ... Musicalement et lyricalement c'est un peu dans un esprit Cypress Hill rencontre Public Enemy donc sombre, agressif et politisé.

Mark Archer - Don't make me destroy you (2012)

La nostalgie ... Des vieux synthés pourris et leurs progressions d'accords prévisibles, des breakbeats usés ancêtres de la jungle, un gars qui respire dans un détendeur de plongée sous-marine, quelques phrases au sens obscur dont une servant de titre, des bruits divers et variés provenant de films que personne ne connait (qu'est ce donc qu'un sabre laser ?). Voilà qui est suffisant pour faire plonger l'auditeur dans une rave party des familles à l'ancienne. Allez que la force soit avec vous ! (et avec votre esprit, amen !) Rave Wars II by Mark Archer

Orlando Julius - Disco Hi​-​life (1979/réed 2014)

Plus dansant et frais que l'intégrale de Boney M, plus insidieux que le petit bonhomme en mousse , plus joyeux qu'une réunion de l'amicale des croque-morts de Haute Loire: Orlando Julius. Ici dans un exercice de mélange disco et hi-life fluide et entrainant, évitant avec maestria les affres du disco pompier et pompeux il pilote près de 9 minutes de groove torride et suant durant lesquelles les cuivres, les percussions, la guitare, la basse se disputent, tels des démons nocturnes de la danse, les faveurs de sa voix sans arriver à se départager. Pas de doute ces démons de minuit nous entraineront jusqu'au bout de la nuit.

Snoop Doggy Dogg - Who am I (What's my name ?) (1993)

Parce que parfois il faut juste dodeliner indolemment  ...

Cameo - Rigor mortis (1977)

Rigor mortis ou rigidité cadavérique, c'est un état de raidissement musculaire qui se déclenche en post mortem et dure jusqu'au début de la putréfaction. Les plus éminents spécialistes ne se sont pas penché sur cette question mais elle se pose cependant: les zombis sont-ils affectés par cette rigidité ? A voir leur démarche pataude qui prête à la moquerie il semblerait que oui. Toutefois des doutes subsistent. En effet dans les documents vidéos ayant servis de base documentaire à la rédaction de cet article, lors de poursuites par des zombis, il advient toujours que ces derniers rattrapent leurs proies et ce malgré leur démarche lente et peu gracieuse. Pourquoi ? L'hypothèse la plus plausible est qu'ils ne sont pas atteints de rigidité cadavérique et qu'ils  la simulent dans l'unique but de tromper leurs victimes. En fait dès que la caméra n'est pas braquée sur eux ils piquent un sprint histoire de rattraper leur gibier, certains ont été vus se dépl

Sem - Area 5 (1996)

C'est pas pour dire mais on ne m’ôtera pas de l'esprit qu'il y a comme une réminiscence d' Age Of Love dans ce morceau. Est-ce pour autant préjudiciable ? Cela crée une tension, une attente qui sera forcement insatisfaite car "l'original" se fait désirer et est attendu. Après c'est un autre climat, à la fois plus rugueux et plus mystérieux, onirique presque tout en étant plus sombre également. Et puis avec Saul J Kane comme producteur tout est pardonné, même si rien n'est reproché.

Satan Jokers - Fils du métal (1983)

1983, Motley Crue commence a avoir les chocottes car la France lance son arme secrète: Satan Jokers. Du heavy métal version française, ça va chier dans le ventilo ! Rien que la pochette du disque envoie du pâté, des gus au look improbable de biker travelo, fan de Kiss mais sans le maquillage, prennent la pose. J'imagine qu'ils se voulaient provocateurs mais l'effet est un peu raté, ça donne plus l’impression qu'un gars avec une perruque volée à Dalida a une éjaculation certes puissante mais surtout très précoce à la vue de ses potes en legging poutre apparente, du coup c'est plus un fou rire qu'une envie de révolte qui étreint l'auditeur (match nul avec Motley Crue pour la pochette poutre apparente). Musicalement c'est pas mal mais ça s'essouffle un poil vite, j'dirai toujours ce problème de précocité ...

Radio Tarifa - Canción Sefardí (1996)

Sur le papier la musique proposée par Radio Tarifa sent le moisi: du flamenco, de la musique arabe et de la musique médiévale. Le risque de se retrouver avec un truc "world music" insipide potentiel hit de l'été d'une chaine de télé en mal d'exotisme, aussi sordide que merdique, est immense les exemples sont nombreux et ma grande pudeur m’empêche de les citer par peur de la vulgarité. Heureusement Radio Tarifa ne mange pas de ce pain là et réussit à habillement mélanger ses influences pour créer une mixture personnelle et intense. Donc Canción Sefardí débute  à l'orgue comme une musique quasi liturgique à fort relent médiéval, très vite l'orient apparait par petites touches des vents, accentué par le rythme lancinant des percussions, la voix très flamenco rajoute à l'ambiance à la fois bancale et chaleureuse. Histoire de continuer dans œcuménisme au départ Canción Sefardí comme l'indique son titre est une chanson Séfarade du XVIème siècle.

Alëem - Why Hawaii ?

Si je devais suivre cet instinct empli de cohérence qui anime ce lieu après le précédent La Guadeloupe, La Martinique, L'Ile Maurice, une certaine logique aurait voulu que je fasse Maurice, La Réunion, Tahiti, ça se tenait. Bon en Réunion je n'y connais rien, y a bien Danyel Waro mais je suis incapable de citer un de ses titres et je suis certain qu'il n'a jamais chanté de polyphonies Corses. En musique Tahitienne ce n'est pas mieux, le ukulélé  fait parti de mes phobies et me refile de l'urticaire. Du coup ce sera Hawaï ! Je sens poindre les interrogations, pourquoi Hawaii ? La question était déjà posée en préambule. La réponse est simple: parce que ! Allez "flex and relax !"

Baron Mordant - Martinique or Mauritius (2014)

Parfois je me dis qu'il y a une ligne éditoriale cohérente ici ! Pas plus tard qu'hier j'évoquais Pointe à Pitre et son zouk chamarré mâtiné de surf rock, bref la quintessence de la  "swinging" Guadeloupe et aujourd'hui il est question de La Martinique soit un bon de 150 à 200 bornes ça dépend si on passe par les départementales ou si on prend l'autoroute. Autant l'avouer tout de suite, quitte à décevoir les fans hardcore, la Compagnie Créole et son trou d'balle masqué n'est pas au rendez-vous ! Enfin je dis La Martinique, mais si ça se trouve c'est l'Ile Maurice, notre guide du jour hésite, ne sait pas trop que choisir. A titre personnel je pense qu'il envisage un voyage de l'un à l'autre, mais sans choisir la solution la plus simple, quoique, non pas un trajet aérien ou maritime, non, notre capitaine préfère un chemin plus souterrain pour relier les 2. Claustrophobe s'abstenir ! MM075 Martinique or Mauritius

Francky Goes To Pointe-A-Pitre - Yaoun day (2015)

J'ai trouvé mes nouveaux héros pour au moins 15 minutes (et maximum 20). Un nom de groupe pulvérisant le ridicule et le mauvais goût en même temps, des titres de chansons faits de jeux de mots plus que laids (Yaoun day, Clintis Wood ...) qui disputent la vedette aux références moisies détournées (The eye of the Toucan) et apothéose (obligée vue leur patronyme) une musique mélange improbable entre surf musique faisandée, zouk machinal et rock à couilles flétries, une sorte de jumeau honteux, maléfique et consanguin des Vampire Week End. Forcement ils sont indispensables ! FRANCKY GOES TO POINTE A PITRE by Francky Goes to Pointe-à-Pitre

Chaos Echœs - Transient (2015)

Ils reviennent ! Ils ne sont pas content du tout ! La menace plane diffuse, informe, impalpable, vicieuse, mais toujours présente. Chaos Echœs est de retour avec son premier LP. (par contre gros coup de gueule contre les frais de port du label qui a sorti le disque: 20$ (!!!) pour un objet à 7$, à ce prix là j'espère que c'est emballé à la feuille d'or et que le facteur vient te le remettre en main propre à l'horaire de ta convenance et habillé en livrée avec perruque et tout le cérémonial (genre troubadours jouant de la musique pour annoncer son arrivée, spectacle avec cracheurs de feu et jongleurs et moult boissons et ripailles)) Transient by CHAOS ECHŒS

Kid Loco - She's my lover (A song for R) (1997)

Un voyage chez les Indiens, les vrais, pas leurs cousins à plumes placées plus ou moins harmonieusement. Tout commence dans un ashram enfumé à l'atmosphère chargée, presque pesante (cela en partie grâce à un sample de basse , finement déniché, d'ailleurs le groupe 1995 a utilisé le même morceau pour son titre La Flemme mais eux ont pris la guitare), rapidement commence une psalmodie, un mantra qui se poursuivra presque jusqu'à la fin, puis ce qui aurait pu tourner au trip chiant et monotone, se voit agrémenté d'une beat inventif et de fioritures guitaristiques venant le rehausser et l'animer. Au final c'est pas le trip du siècle mais le voyage s'avère agréable.