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Articles

Affichage des articles du juin, 2015

Kevin Yost - The things we do (1999)

Comment amenuiser la chaleur estivale ? En l'agrémentant d'une musique qui la fait oublier. De la house, fortement teintée de réminiscences jazz la rendant aérienne et sautillante, et qui  invite à l'évasion onirique, à la contemplation placide.

Risqué - Starlight (1982)

En pleine période Véronique et Davina un combo féminin hollandais se dit que décidément le générique de Gym Tonic c'est de la merde et que ça manque d'ambition ! Du coup elles se lancent dans le challenge: faire mieux. Paris hasardeux et difficile car derrière cette bouse il y a Alain Goraguer qui n'est pas totalement ni un inconnu, ni manchot (il fut derrière Gainsbourg, Vian, Reggiani Against The Machine ... composa la BO de la Planète sauvage), d'aucun s'y sont déjà cassés les dents en faisant pire mais en gardant le même titre Gym Tonic . Bilan: disco spatiale langoureuse au tempo maitrisé et point trop appuyé, objectif atteint et dépassé enterrées les deux gymnastes du dimanche en justaucorps et collant qui font mal aux yeux.

Nine Inch Nails - You know what you are ? (1990)

La version instrumentale de Head like a hole . Une sorte de samba funk mais version Trent Reznor: percussions froides, basse robotique, batterie synthétique rêche, sèche et punitive, chœurs d'outre-tombe, onomatopées plus proches du râle de douleur que de l'extase, synthé rares et saturés. Pas de doute ça groove sévère chez tonton Trent, un vrai roi du groove languide et de la fête folle. On n'ose se demander ce que ça donne quand il a le cafard ...

Primal Scream - Inner flight (1991)

Profiter de la quiétude nocturne et apprécier une légère brise qui vient chatouiller un corps provoquant un sentiment de flottement comme en apesanteur.

Kosheen - Hide U (2000/2001)

Début 2000 Kosheen est un groupe qui vivote, préférant pour assurer sa subsistance se tourner vers la taxidermie et plus particulièrement celle des cervidés. Ils ont un indéniable talent pour restituer l’impression du vivant chez les animaux qu'ils naturalisent comme en témoigne la pochette et le livret de leur premier album. Musicalement c'est beaucoup plus contrasté, c'est souvent un peu lourdaud et ampoulé voire indigent. Leur compositions semblent parfois empaillées tant la lueur de vie qui pouvait les habiter semble loin. Et puis il y a ce Hide U , moment de grâce avec ses breakbeats virevoltants et vifs, sorte de cavalcade effrénée, accentuée par une basse/pied, ponctuée de respirations bienvenues, puis il y a la voix de la chanteuse toute en nuances agrémentée parfois d'un léger effet de flanger lui conférant une aura d'étrangeté.

Bästard - Fossils (1994/2002/2011)

Découvrons aujourd'hui la musique tour à tour hantée, habitée, inquiétante, captivante, violente, brutale, immersive, souteraine, sombre et personnelle de Bästard. Là ils recherchent des fossiles, reste à déterminer de quoi. Mais veut-on réellement le savoir et le faut-il ?

Earthless - Lost in the cold sun (2005)

Trois zigotos décident de faire un groupe qui s'appelle Earthless et de faire de la musique qui ressemble à une montée d'une putain de dose de cheval de caféine super concentrée, que le red bull à coté c'est de la pisse de chat,de plus 20 minutes (le groupe assurant ne carburer qu'au café et à l'ice tea et prétendant ne pas prendre de marijuana, bon ils ont oublié de dire qu'ils se gavaient d'acides et de champi ...). Accroche ta ceinture c'est parti !

Godflesh - Wilderness of mirrors (dub) (2003)

Une basse à déchausser des dents sans trop d'efforts, d'inquiétants drones qui rôdent, des réverbérations aussi brusques qu'imprévisibles (en même temps des réverbérations sont logiques avec un titre évoquant les miroirs), la voix sèche et lointaine. Pas de doute nous sommes dans une contrée désertique, pas très loin de la folie, de la schizophrénie, vraisemblablement à cause de la multiplication des "moi" due aux miroirs; paradoxalement ces nombreux "moi" confinent à la solitude. La solitude dans la multiplicité. Inquiétant le dub version Godflesh.

Cio D'Or - Ur (2012)

"I like hypnotic techno, it gives people this sense of endlessness, this infinity that trance doesn’t achieve.” (Cio D’Or 2012) Éloge du feutré grésillant sans fin.

Public Image Ltd - The order of death (1984)

"This what you want, this is what you get ..." Est-on déçu ?

Coco Steel & Lovebomb - Sunset (A Reminiscent Drive mix) (1999)

Pas de doute c'est l'heure du coucher de soleil sur la plage de Mare E Sol (même si je préfère cette plage là , le coucher de soleil y est moins sympa à cause de l'orientation)... On n'est pas bien là !

Sukia - Feel'n free (1996)

Une atmosphère moite, mystérieuse teintée d'érotisme et d'exotisme kitsch voici ce que nous proposent les trublions de Sukia (précédemment évoqué ici ) . Bande son idéale d'une sieste dont la finalité n'a pas été définie, ce track mêle une flute distante, quelques percussions parcimonieuses, une basse étouffée, une trompette vient parfois subrepticement se perdre; des chœurs et une voix féminine éthérés sont parsemés de-ci de-là, des bidouillages électroniques bon marché surnagent inexplicablement, une voix volontaire et masculine désirant une fessée se fait entendre, le bruit récurant d'une sonnette complète cet inventaire disparate.

Maurice - This is acid (a new dance craze) (K&T mix) (1988)

This is acid: c'est basique et c'est déjà bien !

The Clash - Justice tonight/ Kick it over (1979/1993)

Un classique du reggae revu version super dub par les Clash. Une basse massive squelette du morceau puis tout le reste ... parenthèse hypnagogique. "A lotta people going to have to stand up and fight now"

The Cramps - Taboo (2003)

Pas plus tard qu'il n'y a pas longtemps je m'évertuais à faire tomber les tabous, je récidive ici. Autant précédemment tout était en sensualité retenue, en frôlement diffus, autant ici ce n'est certes pas l’exubérance sauvage habituelle des Cramps, il n’empêche ce n'est plus de sensualité ici dont il faut parler mais de sexe. C'est certain qu'entre la tête de pervers protéiforme de Lux Interior et l'allure de domina sadique de Poison Ivy, sans compter leurs prestations scéniques, bon nombre de tabous risquent de tomber.

Terry Snyder And The All Stars ‎– Tabu (1959/1960)

Il est grand temps d'explorer les contrées luxuriantes et sensuelles et de lever les Tabu. Percussions variées et feutrées, guitares en retenues et en sourdines, flutes et trompettes qui susurrent et feulent. Une sorte de conte oriental au bon milieu de la jungle amazonienne.

Genaside II - Narra mine (original 91 version) (1996)

Un peu de son rave brut de fonderie, une basse dub pour poser l'ambiance, une voix féminine soul pour adoucir les angles, quelques claviers planants pour faire croire que tout va bien et puis d'un coup déboule un ragga des familles appuyé par quelques breakbeats qui sonnent à cet instant très jungle. Un final frénétique/épileptique en beauté.

Metro Area - Miura (2002)

Rythmé mais cependant lent, enrobé de cordes synthétiques, de voix élégiaques et saupoudré de percussions tropicales, accompagne vos endormissement post-festifs aussi bien que vos réveils tardifs, les enrobant de bien-être, de sérénité, une sorte de douce montée ou de soyeuse descente vers une félicité indicible, un commencement ou une fin.

Dj Food - Consciousness (1994)

Comment émerger en douceur d'une sieste ? Voici une question cruciale qui hante les plus assidus d'entre-nous au plaisir crapuleux et même pas coupable de  la sieste. Avec de la musique semble une bonne solution, toutefois une sélection rigoureuse du morceau chargé de nous ramener au réel doit être effectuée sans quoi ce retour risque d'être raté. Un morceau trop vif, trop brusque et c'est le réveil en sursaut, pas des plus agréables et perturbant, annihilant les effets bénéfiques d'une pause réparatrice. A l'inverse un morceau trop doux, trop lent et c'est le drame, vous êtes partis pour une sieste trop longue et un réveil la bouche pâteuse et la tête dans le fondement. Aussi faut-il trouver le bon dosage comme l'ont fait les p'tits gars de Dj Food. Bravo et merci !

The Blacks Ghosts - Some way through this (Plastician & Skream remix) (2007)

Deux maçons du gros œuvre dubstep au remix un ancien Wiseguy et actuel Fake Blood ainsi qu'un ancien Simian à l'architecture initiale, forcement c'est carré et un poil massif. Du beat (relativement lent) qui claque fort, de la basse qui vibre profondément, un peu de mélancolie de synthèse pour accentuer la dramaturgie, quelques effets de voix attristée pour attendrir le chaland. Et hop le tour est joué !

Il luogo strano, a soundtrack for an imaginary movie (a mixtape by U Mulateru) (2015)

Il luogo strano, le lieu étrange. La bande sonore d'un film imaginaire, inspiré par les "gialli" italiens des années 70. Forcement ce n'est pas toujours très gai ... Il luogo strano, a soundtrack for an imaginary movie by U Mulateru on Mixcloud

Bot.Ox - Rue de l'Arsenal (2010)

Bénéficiant d'un encrottement modéré, la rue de l'Arsenal dans le 4ème arrondissement de Paris n'est pourtant pas une des plus jolies bien qu'elle mesure 260m de long et seulement 12 de large. Elle est bien située entre Bastille et l'Ile Saint Louis. Le prix moyen du m² n'est pas loin des 10 000€, ce qui fait mal au cul il faut l'admettre...

Holger Czukay, Jah Wobble, Jaki Liebezeit - How much are they ? (1982)

Un ancien  P.I.L rencontre deux anciens CAN, le résultat ne peut qu'être bien barré. Au menu de la basse dub spatiale, de la frappe métronomique frelatée, de l'écho et de la réverb' en abondance, des synthés presque trop fluets, des cuivres bien lustrés, des percus comme s'il en pleuvait, des brides de piano appuyées parfois, quelques voix disparates ... ne manque qu'un raton-laveur comme touche finale de ce tableau pour parfaire cette auberge espagnole du son. La question qui se pose est: "combien sont-ils" pour réaliser cela ? La réponse: trois !

Trolley Route - Tempura (Sterac mix) (2004)

Bon je n'ai pas véritablement entendu le grésillement du beignet qui frit dans l'huile à l'écoute de ce Tempura. J'y ai plutôt perçu une folle cavalcade mêlant foisonnement percussif et nappes immersives et un presque sonar. Une course sans but, juste pour le plaisir d'aller vite vers nulle part, grisé par la vitesse, heureux d'être là.

Mudd & Ahmed Fakroun - Drago (Brennan Green's version) (2009)

La fièvre discoïde algérienne passée il serait dommageable de quitter le moyen orient sans s’appesantir sur les joyaux qu'il recèle. Parmi eux la bande son de la mille deuxième nuit, sorte de disco baléarique languide apte à reposer le danseur, éreinté par la frénésie gesticulatoire, l'amenant à l'état de loukoum. Inerte, mou et sucré. Drago by Mudd & Ahmed Fakroun

Aït Meslayene - El fen (U Mulateru's desertic disco strong edit)

Du disco algérien avec une basse qui déchire, des breaks diaboliques, des riffs de guitare à en perdre la tête ! Revu, redécoupé, réarrangé et rebouclé.

Moving Ninja - Witchdokta (2004)

Un ninja mouvant (en même temps un ninja immobile a une utilité moindre surtout durant les combats) s'improvise sorcier. Quels seront ses artifices, ses sorts et ses enchantements ? Que cherche-t-il a faire ? Je le sens bien vouloir nous soumettre à sa volonté pour nous emmener dans une cérémonie initiatrice au culte de la syncope corporelle résultant d'une transe chamanique.

Deepchord - Cruising towards dawn (2012)

Perdu au milieu d'une vaste mer d'huile, sur un esquif futuriste, au loin le soleil va poindre, le but se rendre à cet endroit pour profiter de l'aube sereine et majestueuse. Hélas cet instant est par définition fugace et la quête semble vaine car toujours amenée à recommencer et à ne pas durer. Et puis il y a un paradoxe. C'est vrai le soleil "se lève" à l'Est au loin à l'horizon (pour mémoire l'horizon est ce point dont plus on s'en rapproche plus il s'éloigne) aussi à s'y rendre on s'en éloigne (à cause de la rotation de la Terre conjuguée de notre mouvement). Aussi ne faudrait-il pas rester immobile, voire reculer, pour profiter plus longtemps de cet instant ? Reste la possibilité de voyager dans le temps pour que le présent ne devienne du passé et pouvoir ainsi profiter éternellement de l'instant présent, certes mais alors profite-t-on réellement de l'instant présent s'il est infini, n'est-ce point sa fin

The Flaming Lips - Pompeii am Götterdämmerung (2006)

2006, les Flaming Lips se disent que ça fait un bail que les Pink Floyd n'ont pas sorti un putain de trip psyché à la Set The Controls For The Heart Of The Sun ou Careful With That Axe Eugene et que c'est bien dommage, du coup ils s'y collent et  pondent un truc bien barré planant qui tient la dragée haute au Hash Cake 77 de Hawkwind ce qui n'est pas rien ...

Isabelle Mayereau - On a trouvé ... (1980)

Parfois l’inattendu rencontre l'improbable et l'étrange. Alors qu'elle faisait plutôt dans la chanson à texte avec mélodies bien troussée, Isabelle Mayereau d'un coup, on ne sait pourquoi, concurrence la new wave et l'avant garde électronique. Synthé anémiques, rythmique faméliques, voix distanciée, texte inventaire sans raton laveur. Un ovni qui enterre involontairement une bonne partie de la production de l'époque.

Fela & Afrika 70 - O.P. (Opposite people) (1977)

Fela, la classe féline quoi, une section de cuivres feulant, vrombissant et rugissant, des percussions luxuriantes et foisonnantes, des chœurs enjoués en volontaires, un couple guitare/basse dans une danse sensuelle perpétuelle et puis la voix majestueuse, révoltée et engagée de Fela. "Them go show ..."