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Brame - Basses terres (2015)

Ce doit être le dérèglement climatique mais cette année le Brame se fait plus tardif.
Cela fait même deux ans et demi que le dernier avait eu lieu, La nuit, les charrues ... j'en frissonne encore.
Au programme la ruralité, les travaux des champs, les bêtes sauvages, les friches et l'inconnu.
Alors que la rouille habitait La nuit, les charrues ..., c'est la terre lourde, sale et collante qui s'incruste dans les doigts usés des travailleurs des Basses terres qui est à l'honneur ici.
Une ambiance rustique/mystique à la Earth  en version française et originale (ce n'est pas du plagiat, de la relecture, c'est une identité propre et forte).
Tout d'abord déboule un étrange Sanglier, à la fois furie primitive hurlante, dissonante et également monstre mécanique imperturbable répétitif.
On se dit que les relents de blues du précédent album sont oubliés et qu'une paradoxale musique industrielle rurale se met en place. Fausse piste, Des (contres) feux sont allumés, le blues revient en puissance, sale, déluré, sexuel, hurlé, archaïque et lancinant avec une vrai rythmique tellurique qui le martèle.
Arrive en cette terre hostile un étrangé, calme comme un Paris Texas, mais le gars n'est pas du genre à s'en laisser raconter et est prompt à sortir les crocs et les riffs acérés, nul doute qu'il s'intègrera dans cette communauté de culs terreux, c'est un des leurs, il ne faut pas se fier à son aspect calme.
La Fourche, normalement cet outil sert à retourner la terre, à mouvoir la paille voire le fumier; celle-ci semble avoir des usages plus belliqueux, primitifs et menaçants.
Les Friches, sorte de pendant du Démolitions du précédent album, sauf qu'ici on ne détruit pas on attend que le temps fasse son œuvre, que le délitement se passe, que la poussière s'insinue, que la corrosion  érode, que la pourriture s'installe.
Friche rurale ou urbaine, blues ou industriel ...


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