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Articles

Affichage des articles du décembre, 2016

Mano Negra - Letter to the censors (1991)

Juste une petite devinette aux censeurs zélés de G+ et à leurs kapos fébriles et veules sévissant dans certaines communautés G+: Je suis un doigt de la main situé entre l'index et l'annulaire, qui suis-je ? Quant à quoi en faire et où vous le fourrer je vous laisse deviner ...

Have A Nice Life - Guggenheim wax museum (2014)

Les Have A Nice Life proposent une visite de leur musée Guggenheim. Faut-il les suivre ? Ça ressemble plutôt à une visite d'un musée des horreurs. Ambiance crépusculaire suintant la désolation, morbidité omniprésente, espoir en berne, rage froide exhalée par bouffées rances. Finalement c'est assez original comme musée: un musée des tourments sonores de l'âme humaine ...

Hustler*Pornstar - You know (original old school mix) (1999)

Un track house de fin de soirée, alliant à la légèreté hédoniste fatiguée un fond désabusé et triste. Faut-il y voir la traduction du manque, du vide, de l'inanité de la condition de la pornstar qui se compte que sa situation n'est pas aussi désirable qu'elle le croit ? "You know ..."

Rubin Steiner - Lo-fi nu jazz #6 (1999)

Bienvenue dans l'univers foutraque et bigarré de Rubin Steiner. Du jazz bancal de fanfare foireuse, un peu de house aléatoire maçonnée à la main, une Billie Holiday de la supérette de Moussy le Neuf comme vocaliste, le tout joué avec fraicheur et fantaisie et une certaine dose de candeur.

Beastie Boys - Futterman's rule (1994)

"Time is runnin', I'm passin', I'm passin' and runnin' I'm runnin' and passin' So you all better get right at this time Cause there might be no next time, y'all" L'heure du bilan: 5 ans de blog, de posts, de musiques diverses ... soit un potentiel de statistiques hyper intéressantes dont personne n'a rien à foutre (moi compris)!

Alma Vox - Theme II (2016)

Pas grand chose sur Alma Vox ce serait "un combo parisien excentrique" selon son label, seule certitude I:Cube traine derrière, donc plutôt un bon signe. En face A une reprise du Toi mon toit d' Elie Medeiros , sur laquelle, à moins d'être un fan nostalgique invétéré des années 80, il convient de passer assez vite. Par contre en face B une tournerie de fin de soirée, dansant sans être pompier, une rythmique carrée, entraînante, un piano et quelques  synthés teintés de tristesse, des effets dub en cascade. Un résultat mi disco, mi reggae, suite modernisée d'un P.I.L débarrassé de sa bile mâtiné du Wilmot de Sabre Of Paradise   parfait pour clore avec classe une nuit ou un petit matin de débauche, éreinté mais heureux ...

Bang Gang - Sleep (1999)

Bang Gang n'est pas une orgie sexuelle mais un groupe musical islandais, tout de suite ça jette un froid ... Ça n'empêche, ils sont quand même un peu barrés. En gros, si j'ai bien compris, leur chanteuse est harcelée durant son sommeil, par vraisemblablement un ancien amoureux éconduit, aussi pour lui échapper elle pratique le somnambulisme onirique sur son lit ... Autant le dire tout de suite le résultat est médiocre, son harceleur reste assez proche, mis c'est normal la chanteuse ne met pas assez de distance, le périmètre d'un lit pour mettre de la distance avec quelqu'un qui est dans votre tête c'est pas génial). Pourtant l'autre moitié du groupe lui avait glissé en début de chanson un conseil avisé, marcher dans la rue la nuit. Ce n'était pas totalement stupide, ça permet de mettre potentiellement plus de distance, sauf que, ben le harceleur il n'est pas dans la rue mais dans la tête, donc ... Sinon musicalement c'est plutôt sympa !

Sunn O))) - 青木ヶ原 // 樹海 (Aokigahara // Jukai) (2015)

Sunn O))) le résume très bien dans une sort de haïku écologique (et m'épargne par conséquent de longues digressions): "PRACTICE LIFE METAL : SAVE THE PLANET." Donc à écouter pour se faire une idée puis à aller voir en concert pour en ressentir la présence physique. 青木ヶ原 // 樹海 by SUNN O)))

Stereolab - Miss Modular (1997)

Une histoire de faux-semblant. Musicalement c'est la "space age bachelor music" , sorte de musique pop décontractée, facile d'accès, un peu mièvre, inoffensive presque, mais assez recherchée en fait voire rétro-futuriste et totalement décalée. Dans le propos également, déjà la voix de Lætitia Sadier succulemment française crée une distanciation, un décalage ensuite les paroles elles mêmes sont une mise en abîme, un trompe-l’œil qui avoue l'être, un spectacle qui se montre. Et puis ce spectacle souvent chez Stereolab est le spectacle situationniste et surréaliste de Debord, donc bien plus subversif qu'il ne parait ...

Steel An' Skin - Reggae is here once again (1979/reed2008)

Attaque de steel drum caribéen en piqué, soutenue par un pilonnement intensif de basse dub, une batterie digne de la puissance de feu de la grosse Berta bombarde les survivants et un chanteur reggae appuyé par des chœurs semble un peu perdu au milieu de ce déluge sonore. Difficile des résister à ce disco/dub/reggae caribéen, je vois même un myopathe qui ne peut s'empêcher de se mouvoir en rythme  et avec harmonie. Steel An' Skin plus fort que le Téléthon !

Tortoise - Djed (1996)

Découvrir des contrées musicales inexplorées, c'est ce que propose Tortoise avec ce Djed. Qu'est-ce que le Djed ? Le Djed remonte aux égyptiens, donc ce ne date pas d'aujourd'hui, c'est un pilier qui est symbole de stabilité. Autant déflorer tout de suite un insoutenable suspense: non le Djed de Tortoise n'est pas véritablement stable, c'est plutôt des sables mouvants musicaux, une ondulation permanente, une évolution continue. Pour résumer c'est un peu Steve Reich qui fait une partouze avec le batteur de Neu!, Lee Scratch Perry qui ramène de la dope et le dub, le tout sur fond de musique ambient électronique d'un film imaginaire sur les grand espaces vides et avec des poissons qui passent par là on ne sait pourquoi (et un peu de jazz barré et de rock perverti). Bref c'est près de 21 minutes inclassables, indispensables, même les sourds, les gens de droite et les grands mères aiment ce morceau.

How To Disappear Completely & FOG - Dusk union (2016)

"Drones for lonely souls" voilà qui résume bien mais trop succinctement la musique de HTDC & FOG. C'est faire abstraction de l'onirisme et de la majesté ample de leur son, de sa sérénité. Divaguer dans leurs paysages ... Hypnos by FOG & HTDC

Kaboom Karavan - Lentetooi (2011)

Perdue au fin fond d'une lieu oublié, une vieille sorcière qui perd un peu la raison annone quelques paroles inintelligibles d'où ne semblent que surnager que "maison du vivant" et encore sans certitude. Et on est égaré ici, arrivé par accident, voire malchance, à moins que rien ne soit réellement le fruit du hasard La vieille sorcière somnole, grogne, bruisse, rêvasse, psalmodie même. Autours d'elle des crépitements, des craquements, des bruissements se produisent, des animaux indéfinissables poussent des cris, grattent, sifflent ... Il plane une ambiance malsaine, inamicale, oppressante.  Un piano désaccordé tente un semblant de mélodie mais ressemble plus à une sanza poussif qu'à autre chose. Puis la vieille s'assoupit, grogne à nouveau un peu, on en profite pour vite partir, si on le peut encore ...

Shuggie Otis - Inspiration information (1974/2001)

Se laisser emporter par la voix perchée et suave de Shuggie Otis et par sa musique au groove moelleux mais finalement alambiqué. Suivre sa guitare malicieuse dans ses envolées de cool, apprécier circonvolutions vocales, se perdre dans son psychédélisme doux, goûter au toucher rugueux et tendre de sa batterie, apprécier les divagations mutines de l'orgue, noter la retenue de basse ...

Chicks On Speed - Kaltes Klares Wasser (2000)

Où il est question de sexe, de corps arme, de musique nerveuse, de relecture du passé réapproprié, de féminisme, d'eau fraiche mais vraiment d'amour, de silicone, de décollage en Concorde, de douche dorée et vraisemblablement de menstruations. Cru, tendu, sec, limpide,brut, impulsif et jouissif !

Basic Channel - Radiance III (1994)

Le brouillard est là, en même temps cocon protecteur et menace diffuse. Présent partout enveloppant tout, noyant tout, nimbant de mystère chaque aspérité, chaque forme, les rendant inquiétantes, vagues formes indistinctes. Il feutre les sons, les assourdis. Il ne laisse filtrer que quelques fréquences limitées, régulières, apaisantes et chaleureuses. Comme un battement primal fœtal qui s'accélère peu à peu. Un vent glacial se lève, déchirant finalement le voile de coton, laissant transparaitre un paysage froid décharné et lunaire.  

Primal Scream - Living dub (1997)

1997, alors qu'on les croyait indestructibles, résistants aux drogues, au feu à la malaria et aux chatouilles, les Primal Scream sont au plus bas, à l'article de la dépression. Pourquoi peut-on légitiment se demander ? A cause d'un ticket de pressing perdu ... Futiles les Primal Scream ? Non c'était le ticket de pressing qui leur permettait de récupérer leurs costumes de scène. Aussi à moins de jouer en slip chaussette pas moyen d'honorer leur future tournée. Ils essaient la négociation, l'intimidation en vain, rien n'y fait, la gérante une anglaise acariâtre, vieille fille d'une cinquantaine d'années à qui on ne la fait pas, ne veut rien entendre; pas ticket, pas de costumes point final. Pour se consoler, ils vont donc remixer les titres de leur précédent album version dub avec leur pote Adrian Sherwood. Grand bien leur en a pris, la mégère tenancière du pressing était une fan invétérée de dub et en entendant le résultat elle revient sur ses