Accéder au contenu principal

Articles

Affichage des articles du juin, 2016

Dizzy Gillespie & Stan Getz - Siboney (part 1 & 2) (1955/2001)

Duel au sommet et à distance, l'affrontement de deux styles, sans compter la classe des sparring partners (Peterson, Roach ...) . Premier round Dizzy s'y colle au solo et se la joue trompette joueuse et mutine, toute en espièglerie. Second round, Getz à la manœuvre, plus direct, plus rentre dedans. Vers la fin chacun tente sa chance, les deux soufflent à l'unisson, en retenue ... Au final Dizzy l'emporte de peu !

Jon Hassell & Brian Eno - Charm (Over Burundi Cloud) (1980)

Musique lente et immersive pour transe chamanique moderne ... L'alliance d'un mystique transcendé et de la modernité technologique dévoyée, pour une flottaison intemporelle portée par une voix/trompette irréelle, soutenue par des percussions aussi discrètes qu'aquatiques et renforcée par des drones synthétiques profonds.

Johnny L - 2 of us (1996)

Chaleureux, enjoué, sautillant sans excès et traversé d'un souffle léger, Johnny L produit compagnon idéal pour une nuit estivale passée à contempler les étoiles bien accompagné. Le premier qui en voit une filante à gagné !

Bruit Fantôme - The sad disco dancer (2012)

Ambiance disco crépusculaire, joie neurasthénique et "sad disco dancer". Un beat lent, une mélodie inquiétante sortie des films de Carpenter, rien de tel pour exalter et exciter le danseur quasi immobile, qui ne montre jamais autant sa joie et son entrain que lorsqu'il oscille légèrement de la tête dans un mouvement à peine perceptible. La rutilance du disco, c'était mieux avant ... Futur Noir by BRUIT FANTÔME

Blaze - Lovelee dae (1997/1998)

Solaire ! Le truc qui fleure bon l'été, l'insouciance, la tranquillité, la chaleur étouffante mais pas trop tempérée par une brise à peine perceptible... Comme un instant de bonheur qui passerait au ralenti, moins fugace, un instant d'éternité volé au présent.

Swans - Cloud of Unknowing (2016)

Du tourment, de l'inquiétude, de la quiétude aussi, du calme, de la profondeur, de la majesté, de la violence, de l'incantation, de la répétition, de l'incarnation, de la sérénité, de l’intranquillité, de l'énergie. Un retour en puissance et en questionnement de Swans ... The Glowing Man by Swans

Vitalic - La rock 01 (2001/2005)

Poussées successives d'adrénaline, de plus en plus fortes ... steady state et dernière montée ! L'histoire d'un énervement.

The Horrorist - Here comes the whip (2016)

Passage fracassant de The Horrorist dans un exercice brutal, pour ne pas dire martial, d'EBM, au programme la morsure cinglante du fouet et les vociférations exaltées du sieur Chesler à peine tempérées par des réminiscences plus mélodieuses de synthés Kraftwerkiens. Et aussi des relents surtout dans la voix, mais aussi dans la thématique du Warm leatherette de The Normal. Here Comes The Whip EP by The Horrorist

Jacques Higelin - Cigarette (1974)

L'apologie de la clope, bien roulée, sensible aux coups de langue taquins, accessoire indispensable collé aux lèvres qui renforce l'image virile de son proprio ... enfin jusqu'à la chute en forme de quinte de toux annonciatrice d'une inexorable et irréversible bronchopneumopathie chronique obstructive. Une chouette et rigolote maladie qui vers la fin permet à tout à chacun de vivre 24h/24 dans la peau d'un plongeur sans bouger de son salon, relié à la vie par des petits tuyaux et une bouteille d'oxygène à attendre que son cancer des poumons se développe ...

Avril - Velvet blues (Nova edit) (2000)

Une rythmique boiteuse, des synthés qui couinent, une voix trafiquée pleine d'effets, des bruits divers et variés et indicibles, une pointe de majesté orchestrale, des anges déchus en pleine rédemption, un riff de guitare perdu, un peu de sensualité, soit les ingrédients disparates d'une relecture inversée de David Lynch ...

Nirvana - Serve the servants (1993)

Évoquons et revoyons Hegel et sa dialectique du maître et de l'esclave. De prime abord Hegel et sa Phénoménologie de l'Esprit peuvent sembler un poil rébarbatif pour ne pas dire chiant mais mis en musique par Nirvana tout de suite ils passent mieux ...

Wati Watia Zorey Band - Rest' là maloya (2016)

Direction La Réunion pour une reprise/hommage à Alain Péters poète mélodiste de l'île. Le projet est une collaboration entre une bonne partie du groupe Moriarty et des musiciens insulaires. Sur Rest' là maloya c'est l'alliance des deux voix féminines, complémentaires, symbiotiques ou successives mise en valeur par l’orchestration délicate, blues nonchalant agrémenté de cuivres profonds, qui crée cette ambiance unique entre douceur, sensibilité, tristesse et beauté simple. Un petit chef d’œuvre à écouter en boucle.

Breakbeat Era - Bullitproof (1999)

Comme une évocation de l'innocence perdue, des faux semblants, des (dés)illusions ... Un fond de mélancolie, de jeunesse et de révolte ! Et une musique acérée, vive, bondissante, féline, sauvage, prête à griffer et mordre !

Nuisible - Proletarian hung (2016)

Où l'on rend hommage au prolétariat, hélas souvent pendu alors que c'est le patronat qui devrait s'y balancer en rythme ! Inter feces et urinam nascimur by nuisible

Rage Against The Machine - Take the power back (1992)

"We gotta take the power back ..." Juste une idée comme ça en passant, ça serait pas mal non ?

Gilb'r - Cham (Gilb'r & Dj Sotofett version one) (2016)

La pénétration sera obligatoirement lente et profonde tant ce titre est insidieux. Une vibration basse monstrueuse accompagnée de percussions moyennes orientales et de stridences stressantes, puis un rythme pilon qui martèle sans vivacité mais avec rigueur la pulsation. Une fois que tous ces éléments sont en place une frénésie paroxystique est atteinte, comme une transe cathartique d'un rite tribal obscur oublié ... GILB'R - CHAM (VERSION ONE & TWO) by Versatile Records

Random Factor - The broken mirror (Acid Jesus mix) (1998)

Réflexions sur le pouvoir des miroirs et leur vision parfois déformée de la réalité, parfois morcelée s'ils sont cassés ... Une fragmentation qui confine à schizophrénie !

Discotique - Vie, vida, life (1994/2002)

Basique, rugueux, crade, brinquebalant, entêté, approximatif. Le portrait n'est pas des plus engageants, cependant le résultat n'est pas mal du tout, un retour dans le passé et l'hébétude  ... "Rock & drugs !"  (il faut aller sur le titre n°1 ...) Rocker’s Delight - The Rock Sound Of Darkest Paris by Discotique

Carl Craig - Televised Green Smoke (1997)

Soudain la vacuité des images ineptes qui se succédaient sur cet écran cessa ... elles se brouillèrent, semblèrent fondre, bouillir, se transformer en gaz. Ce gaz irréel et hertzien prit consistance et s'échappa lentement du téléviseur, une fumée verte, télévisée, douce, fluide, changeante et enivrante aussi incongrue que passionnante.

Dennis Alcapone - Cassius Clay (1973)

Rythmique souple, chaloupée, swinguant sans cesse, piano qui décoche des attaques rapides, la guitare qui harcèle et esquive en alternance. Puis Dennis Alcapone qui s'y colle, il enchaine les crochets vocaux tout en tenant sa garde, travaille au corps, affaiblit l'adversaire. Puis sans crier gare il décroche un direct qui fait mouche, le mot bien senti, le ton adéquat, le bon tempo, l'onomatopée inattendue. Son adversaire titube, abasourdi et hébété par tant de virulence et de maestria, c'est alors qu'aussi inattendus qu'imprévisibles le bassiste et le batteur lancent une rafale de directs de la basse et terminent par des uppercuts de la cymbale. Mise à terre directe, le KO est proche. Ce n'est que partie remise car quelques scats/rounds plus tard Dennis Alcapone l'obtient magistralement !

Swell - A town (1990)

Quoi de mieux qu'une ville pour disparaitre, être oublié, fondu dans la masse, anonyme, invisible. Un effacement progressif, par petites touches pour atteindre le néant. Reste le choix crucial de la ville ...

Joe Nation - Zvona (Voda mix) (1995)

Ambiance subaquatique et voix aérienne. Nager dans l’éther gazeux, accompagné par quelques notes de piano et la mélancolie slave de la chanteuse, puis être anesthésié par ses vapeurs envoutantes et enivrantes mais toxiques ...

Delacave - Uniform with no brain (2016)

Encore une sortie de l’impeccable label Le Turc Mécanique (avec bien entendu des vrais gens dedans). Direction l'est de la France et la galaxie Triple Alliance de l'Est et consorts ... Au menu du jour du punk psychédélique de basse fidélité, mais de haute tenue. Le titre, tout un programme: "Uniform with no brain" (en version studio live encore plus sauvage et barrée), une évidence .... Uniform With No Brain / Territory by Delacave