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Articles

Affichage des articles du mai, 2017

Sherwood & Pinch - Run them away (2015)

L'alliance de Sherwood et Pinch c'est celle du dub anglais des années 80 jusqu'à nos jours et celle du meilleur du dubstep (celui aventureux, sombre et dépouillé). Aucun des deux ne tire la couverture à lui mais tous les deux réussissent à exprimer leurs spécificités musicales, leur patte. Un écrin conciliant douceur et noirceur, légèreté et profondeur, mélodie et abrasion juste pour mettre en valeur la voix fragile et intense de Bim Sherman. Late Night Endless by Sherwood & Pinch

Unknown Artist - Untitled (B1) (2017)

Un artiste inconnu produit un track sans titre ... Le mystère est épais et perdurera, d'autant que le label sur lequel est paru ce opus n'est pas des plus prolixes avec une titre au compteur ... Musicalement de la deep house avec une arrière saveur funky/jazzy à la Moodymann ou à la Nick Holder. POC001 by Unknown Artist

dDamage - Pull the plug (2006)

De la rythmique concassée, broyée, de la mélodie désintégrée. C'est un peu crade et brutal, le bon goût ne s'y est pas trop attardé la pitié est absente et c'est tant mieux. Une sorte de pendant musical aux aventures déjantées, alcoolisées, violentes et vampiresques du Bourbon Kid . Au niveau des paroles essentiellement une exhortation à enlever le plug, sans préciser d'où ! Je vous laisse le choix ... Ps: sinon un des les frères Hanak écrit de chouettes livres sur le rap . Shimmy Shimmy Blade by dDamage

Willie Lindo - Midnight (1978/2013)

Bien qu'encore accablé par la chaleur torride, malgré l'heure tardive, et abruti par la consommation excessive, mais justifiée, de piña colada un sursaut de bon sens commande à mon cerveau de faire un geste salvateur. Lancer le morceau qui comblera de félicité ce moment parfait, la musique bienfaitrice qui arrive juste avant le léger souffle d'air rafraichissant. Paradisiaque, éthéré, fluide; un bon dub coulant tout seul avec sa basse ronde et sa rythmique chaloupée, ses susurrements sensuels et son contrepoint de guitare. Alors il ne faut que se laisser porter et s'oublier ...

Kenny Dope - Get on down (1994)

Une certaine idée de la classe ! La panoplie de samples qui vont bien (Minnie Ripperton et Method Man entre autres, le grand écart improbable qui envoie du lourd ...). Petit moment d'apesanteur à kiffer en toute simplicité ...

Amon Tobin - Marine machines (2000)

Les profondeurs sous-marines recèlent quelques joyaux. Des poissons étranges, bardés de piquants, luminescents, aux bouches géantes et dentées et à la laideur fascinante; des calmars géants tapis dans les profondeurs, des méduses pétrifiantes. Puis il y a des surprises, des machines marines qui ne semblent pas avoir été fabriquées par l'homme. Elles se déplacent avec élégance, gracilité et fluidité, elles ne semblent avoir aucun autre but que leurs mouvements. Il ne faut que les observer et surtout pas tenter de les attraper sans quoi elles se transforment instantanément en terribles et redoutables engins de combat prêts à semer la désolation et à causer blessures ou mort. D'où viennent-elles, qui les a créées et pourquoi ? Autant de questions qui resteront sans réponse ... Supermodified by Amon Tobin

The Truth - Truth Theme (Original Vocal Mix) (1996)

Où il est question d'une recherche impérieuse (et vraisemblablement vaine) perdue dans un dédale d'effets dub ... Et si elle était ailleurs ! Subjuguant toutefois. 

Nas/Suprême NTM - Affirmative Action (Saint Denis Style Remix)

Une envie de Nas et une autre concomitante de NTM, bon sang mais c'est bien sur ! Affirmative Action (Saint Denis Style Remix) soit la rencontre des 3. On garde l'instru et on met les flows originaux plus ceux des 2 lascars du NTM. Et puis tout va bien, ça envoie du lourd !

Kza - Let's go (2014)

Un edit d'un morceau obscur par le japonais Kza. Ça donne un track torride qui semble tout droit sorti de chez Moodymann , sample entêtant, vocaux rentre dedans, rythme prenant. Comme un odeur de fiesta jusqu'à très tôt ...

Simon Says - Late at night (2003)

De prime abord ça ne paie pas de mine, ça semble simple, facile. Puis la ritournelle rentre dans la tête, ses brides de nostalgie subreptices, sa basse qui sous ses airs de ne pas y toucher est confortable, son piano faussement triste, cette voix monocorde mais prenante. Cette invitation posée à danser, danser, danser et à simplement écouter de la musique; comment ne pas succomber ...

Aeroplane - We can't fly (2010)

"We can't fly" , voici une chanson que les manchots (les oiseaux pas les gens sans bras) auraient écrite s'ils savaient écrire des paroles et composer de la musique. Mais non ce sont des feignasses qui préfèrent se prélasser sur la banquise plutôt que d'aller apprendre à écrire et à composer alors bien fait pour eux s'ils ne peuvent pas voler ! Certes c'est un peu con d'être un oiseau et de devoir s'user les pattes sur le sol, mais à eux de faire des efforts, de se dépasser ou d'inventer l'avion, la montgolfière, la fusée voire la catapulte ...

Mano Negra - Indios de Barcelona (1988)

Toujours frais, joyeux et sautillant ! Il y est question de drôles d'indiens et de movida (en quelque sorte) ...

Peaches - Fuck the pain away (2000)

Minimaliste, engagé, punk quoi ! En mode électro râpeux, bricolé vite fait bien fait: une boite à rythme, une ligne de basse synthétique,  des déclamations féministes et basta; pas de place pour des fioritures du genre mélodie, arrangements et production léchée. Inutile ! Et si t'es pas content c'est pareil ...

Hystérie - Chape de plomb (2017)

Une certaine idée de l'époque, noire, crade, brutale, sans trop d'espoir ! Un peu comme du Béru sous penthotal: ralenti, brouillon, sale, binaire mais dans l'urgence ... Un instantané mal cadré, mal exposé et pourtant parlant ! Campagne / Capitale by Hystérie

Vîrus x Jehan-Rictus - Prière (2017)

Du lourd ! De quoi rabattre le caquet de 99% des gars qui pensent "peser dans le game du rap" , d'un point de vue lyrics y a pas photo, ça enterre tout, ça déchire tout ! Hardcore, sans évoquer les "biatchs" , sans montrer un cul en string, sans un flingue, sans violence (et pourtant c'est du du parpaing dans la gueule). Novateur, mutin, poétique et noir, le rap rêvé, par un p'tit jeune né en 1867 qui à trente ans (en 1897 pour ceux qui suivent) envoie un brulot d'argot poétique et anarchiste. Démontage en règle de la société de l'époque qui déjà brime l'individu, le soumet à la norme, lui impose l'ancêtre du Macronisme ( "le docteur qui va euthanasier les acquis sociaux avec ses ordonnances" ). Allez pour la route quelques extraits: Aussi vrai, c’ que j’ les ai dans l’ nez, Ces muffs qui, sous le nom d’ « concurrence », Ont créé eun’ sourc’ de souffrances Un genr’ légal d’assassiner ! (...) J’ai fait tous les méqu

Cypress Hill - Tequila sunrise (1998)

Indolent et lancinant, une projection directe vers un Mexique de contrebande avec mariachis de pacotille, tequila frelatée, sombreros démesurés  et folklore pour touristes. On est tellement dans le trip qu'on attend les verres sales, Zorro et Clint Eastwood ... Il n'y a pas à dire la tequila des Cypress elle est forte et retourne bien la tête. Allez tournée générale !

Catherine Ribeiro + Alpes - Dingue (1971)

Entêtant, jubilatoire, habité et barré: une guitare et une voix (mais quelle voix) et c'est tout. Au programme: la folie qui façonne un monde nouveau. Cela peut faire peur, quelle serait sa cohérence, sa finalité, y trouverions-nous nos repères ? Serait-ce grave ? Au fond serait-il pire et/ou plus fou que le notre ? Le doute est permis ! Et si c'était mieux ...

Blake Baxter - The world is acid (2015)

De la techno, de Détroit, à l'ancienne, un rythme immuable, un accord répété inlassablement, un soupçon de mélodie qui pourrait avoir été volé à Kraftwerk, des circonvolutions acid toutes en finesse pour emmener l'auditeur loin dans une tonalité sombre ... ACID LIFE - BLAKE BAXTER - KHT008 by Blake Baxter

Miossec - On était tellement de gauche (1997)

Où il est question des illusions perdues, des renoncements, de la bassesse quotidienne. Et si on retendait le poing, parce que finalement on n'a plus rien à perdre ... "Ça ne serait pas arrivé si on s'était battu"

Treha Sektori - Acermeh (2016)

Chez Treha Sektori on suppure, pas vraiment la joie de vivre c'est certain mais plutôt l'angoisse, l'introspection maladive, le tourment morbide, la noirceur et l’avilissement. Point de lumière ni d'espoir, ce sont l'obscurité et l'affliction qui règnent en maitresses tout au long de cet album, lent et pesant, au mieux peut-on espérer une plainte, un gémissement, égarés, perdus dans un canevas de drones plombés. Un chant guttural de désolation, funèbre et gris sera vu comme une consolation de l'âme, une pulsation sera perçue comme des coups, libérateurs montrant que le corps n'est pas mort, qu'il ressent encore. Mais pourquoi continuer, s'acharner ... Acermeh by Treha Sektori

The Doppelgangaz - Rapamycin (2017)

Avec décontraction et élégance les 2 lascars de Doppelgangaz font leur retour. Toujours cette marque de fabrique, de hip-hop à l'ancienne, ce groove suave faussement bancal, ces petites ruptures respiratoires, ce flow faussement désinvolte, empli d'humour. Alors c'est le moment de se laisser aller, de lâcher prise et de profiter de l'instant ...

Brain Damage - Sterile (feat Black Sifichi) (2006)

Envoutant, mystique, trouble et grave. La voix chaude, profonde, expressive et légèrement inquiétante de Black Sifichi, alliée au dub orientalisant, hypnotique, lancinant et légèrement inquiétant des Brain Damage. Le résultat: un voyage dans des contrées de l'âge ancien du futur, perdues mais jamais explorées ni même habitées ou découvertes. Un lieu inconnu, immatériel, mais pourtant palpable et familier. Spoken Dub Manifesto by Brain Damage