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Articles

Affichage des articles du juin, 2017

Thievery Corporation - Universal highness (1996)

Une certaine idée de la volupté et de la quiétude ...

Ital Tek - Sanctum (2016)

Comme une chronique de l’intranquillité, avec quelques moment lumineux noyés, plombés par de la noirceur, de la pesanteur, de l’oppression. Toujours ce sentiment diffus que quelque chose se trame et va survenir. Autant abandonner l'espoir, au moins pas de déception possible ... Beyond Sight by Ital Tek

Microlith - Dance with me (2016)

"La nostalgie camarade ..." Microlith propose une invitation à la danse, un danse froide diaphane, nostalgique. Malgré le titre c'est plutôt une danse solitaire, introvertie. Peut-être ne s'agit-il pas d'une invitation mais plutôt d'une supplique, un geste d'ouverture, une demande de salut ...

Buzzcocks - A different kind of tension (1979)

Où il est question d'injonctions contradictoires qui si on en tenait compte confineraient à la schizophrénie. Mais n'est-ce point le quotidien en fait ? Et si on envoyait chier tout ça ?

DJ Soul Slinger - Abducted (U.F.O. Mix) (1995/1996)

Des aliens viennent sur Terre (sans permission,  ni passeport), kidnappent d'innocentes victimes qui n'en demandaient pas tant et se livrent à d'étranges expériences auditives aidés par les traitres Dj Spooky et Dj Soul Slinger, le premier torturant les méfaits du second. Cela dit on se laisserait aisément enlever pour pouvoir aussi subir cette jungle bordélique et excitée.

Slowdive - Star roving (2017)

Paré pour un revival 90's ! Guitares énervées mais pas trop, spleen et mal-être existentiel, chant dépressif introspectif ... Check list ok ! Slowdive by Slowdive

S. Fidelity - Freshmen (2017)

R'n'B aquatique, langoureux. Il ne s'y passe pas grand chose mais on s'en fout, c'est calme et beau, il y a des mérous qui passent, des raies qui flânent, des oursins qui s'égayent que demander de plus ? Une eau limpide et chaude, du sable fin, du soleil et une serviette pour se faire bronzer en sortant, c'est l'été ! A Safe Place to Be Naked by S. Fidelity

Mobb Deep - Survival of the fittest (1995)

"There's a war goin' on outside no man is safe from" Lugubre, minimaliste et tristement réaliste ... RIP Prodigy.

Pacific Blue - Industry (Rrose remix) (2011)

En route pour un trip! Toujours tout droit, seuls tous les deux, pas un regard en arrière, direction demain et le bleu du pacifique comme but ultime et c'est déjà pas mal ...

Bicep - Aura (2017)

Attention grosse claque en perspective ! Le truc à écouter cet été, qui sent bon l’hédonisme béat, l'insouciance totale et le rien à foutre. C'est le titre qui s'écoute partout et n'importe quand; quand tu fais de la plongée, quand tu conduis ta caisse pour aller au taf, en soirée, sur la plage, quand tu fais de la spéléo, en te coupant les ongles, en ne faisant rien, avec des potes, tout seul, bourré, à jeun, avec ton chat, en dansant ... Un gros rythme techno qui bastonne et des fioritures mélodiques, le tout qui progresse par étapes: une petite course, une montée, un plateau, une remontée, une explosion et une descente, un peu comme un trip à l'acid ! Du costaud ce Bicep (impossible ne pas la placer !) Aura by Bicep

Ian Dury & The Blockheads - Hit me with your rythm stick (1978)

Entre punk et disco, une fantastique machine à groover et à apprendre la géographie. On en reprendrait bien un petit coup de plus ...

Agar Agar - I am that guy (2016)

Si la distanciation devait être un jour personnifiée par une musique I am that guy des Agar Agar serait un sérieux prétendant. Une musique monotone, une chanteuse qui n'en n'est pas une mais qui semble plutôt parler de manière appuyée, lâchant parfois un gros mot pour montrer sa nonchalance, tout en en ayant rien à foutre et voilà le travail ! Par fois elle s’énerve et dit dans un souffle rebelle, véhément et anglais qu'elle est en feu, on peine à la croire  mais on se laisse embarquer dans l'histoire ...

RZA as Bobby Digital - You can't stop me now (2008)

Ambiance pseudo western futuriste frelaté avec cette incertitude, cette hésitation, cette légère fêlure, ce balancement quasi imperceptible à l'origine du groove languide et poisseux de ce track. Ensuite il y a deux versions: la courte à la rythmique plus appuyée et la longue avec cette intro épique (dite européenne) toute en finesse. Un choix difficile ...

Bob Marley & The Wailers - Concrete jungle (1972/1992)

La version première, produite par Lee Perry en 1972, certes plus courte que celle parue sur l'album Catch a fire , mais aussi moins pop, plus rugueuse, plus brute de décoffrage, plus chaloupée. Plus spirituelle aussi peut-être ...

Transllusion - Transmission of life (2001/2014)

Frénétique, pressé et incoercible. L'expression d'une urgence, d'un besoin vital. Une alarme qui sonne, un signal d'alerte incessant annonçant une prochaine échappée. La précipitation, la course, la multitude, la promiscuité, la bousculade, la nécessité impérieuse d'être le premier, sans quoi c'est la fin (en fait même pas, ce sera juste une autre histoire) ... La transmission de la vie quoi, reste à ne pas se tromper de chemin pour arriver à bon port !

The Exaltics - My language (2015)

Le langages des Exaltics est, comment dire, assez inarticulé et plutôt métronomique et répétitif. Pas de véritables mots, mais une grammaire qui se dégage. Il est question d'ambiance, un prolongement de celles de Drexciya, futuristes, à la foi porteuses d'espoir, mais aussi d'inquiétudes diffuses. De l'électro roborative, contemplative, onirique, sombre et un peu angoissante ...

Captain Comatose - 100$ (french version) (2004)

Où il est question d'amours tarifés, un peu glauque, de relations perverses sur fond de house sexuelle. Mais qui est la victime ... Une seule manière de savoir, payer, payer, payer, encore plus ...

Obergman - Tokamak (2017)

Martial et mécanique, un voyage dans les contrées cliniques et aseptisées avec un son ample, précis, froid. Où quand le morbide devient fascinant ... [BT08] Obergman - Quantum Eraser by brokntoys

Dale Cooper Quartet & The Dictaphones - Tua Orviel courvite Isabelle (2017)

Twin Peaks revient donc rien d'étonnant à ce que le Dale Cooper Quartet & The Dictaphones refasse sont apparition. Toujours avec leur doom jazz ambient sombre, lent et voluptueux. Tout en soupirs, souffles et battements lents, sur fond de nappes sonores aériennes avec du "chant", discret, spectral mais chaud à deux voix parfois, ajoutant à l'ambiance mystérieuse et feutrée. C'est une invitation aux préliminaires durables; ceux qui font monter doucement la pression et ajoutent une subtile tension érotique. Une musique de nuit, forcement ... Astrild Astrild by Dale Cooper Quartet

Victor Davies - Brother (San Paolo mix) (2001)

Un truc à la cool, léger, frais comme une caïpirinha, enjôleur comme une plage Corse déserte au début du juin. Un peu bossa nova, un peu balearic, un peu house, totalement parfait pour finaliser un lundi qui se prend pour un dimanche ...

Khymeia - Morphing (2017)

D'abord un bruissement diffus qui se poursuit en cliquetis, comme une horloge un peu déglinguée qui se remettrait en marche après un longue période d'hibernation. Le mécanisme est gourd, grippé, maladroit et hasardeux. Mais petit à petit cela fonctionne correctement à nouveau, la mécanique se relance. Toutefois une inquiétude surgit, à quoi cette machine peut-elle servir ? Un pilonnement  régulier, une sorte de foret ensuite, ça creuse, ça fouille, ça triture, ça s'enfonce, ça racle ... A mieux y réfléchir, il doit s'agir d'une sorte de sculpture, une transformation, une métamorphose; à mieux y réfléchir ce changement à lieu sur vous, on vous transforme, on vous change. C'était donc ça ce morphing, un changement d'identité ... Était-il seulement désiré ? Cellar Door 02 by Khymeia

Biosphere - The petrified forest (2017)

Minéraliser le végétal, le pétrifier pour l'éternité. C'est cette impression que restitue Biosphere avec sa musique, mais elle n'est pas autant désincarnée et morte que cela, il lui insuffle un peu de vie en injectant quelques dialogues originels du film auquel il se réfère. Au final se crée une alchimie précaire toujours à la limite de l’asepsie sonore, la froideur clinique, subtilement contre-balancée par de discrètes touches d'humanité, même si souvent c'est pour exprimer un désir qui restera inassouvi, une volonté qui subsistera contrariée, une angoisse, un regret ...  The Petrified Forest [6 track mini-album] by Biosphere

De La Soul - The magic number (1989)

"Everybody wants to be a deejay Everybody wants to be an emcee But being speakers are the best" Les affres de l'époque, déjà en 1989, la volonté de la recherche du quart d'heure de gloire de certains ... Et puis la distanciation, l'humour et le talent d'autres. 

Ian Pooley - Venasque (2000)

C'est l'histoire d'un Allemand qui n'a pas trop de chance. Il vient en France peut-être pour y passer d'agréables et reposantes vacances et pas de chance il se retrouve, par un malencontreux hasard,  enfermé dans sa chambre d'hôtel avec pour seule compagnie ineffable station de radio "Rire et Chansons" qui partage son antenne entre comiques rarement drôles et musiques rarement bonnes. Alors que d'aucuns seraient devenus fous après avoir entendu des heures et des heures de Bigard et Lagaff entrecoupés par les "Démons de minuit" et du Christophe Maé, Ian voit en cette malchance une contrainte quasi oulipienne et réussit à tirer la substantifique moelle d'un sketch d'Elie et Dieudonné et d'une chanson de Michel Jonasz. Le résultat est improbable et loufoque: un sample qui sonne presque comme un forró brésilien alors que pas du tout en fait, Elie qui serine, de manière un peu monomaniaque, "je suis seul dans cette maiso

Finlay Quaye - Supreme I preme (1997)

Se laisser porter par ce rythme et cette voix tout simplement. 5 minutes de bonheur, c'est toujours ça de pris ...